Bénin : Le gouvernement et Aalf-Bénin aux trousses des trafiquants d’ivoire

Il y a bien de raisons d’œuvrer pour la protection des éléphants qui sont une espèce intégralement protégée comme le prévoit la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004, portant régime de la faune en République du Bénin.

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Cette loi sur la faune au Bénin punit sévèrement les auteurs, co-auteurs ou complices de tout acte de chasse, de détention, de commercialisation, d’importation, d’exploitation ou de réexportation des espèces protégées, de leurs dépouilles, de leurs trophées ou produits.

Conscient des menaces anthropiques qui planent sur les éléphants, le gouvernement, appuyé par des structures de protection de la faune et de la flore, se bat pour lutter contre les atteintes à la survie des éléphants et ainsi rendre la vie difficile aux braconniers. Ce qui a conduit à la toute première opération de saisie d’ivoire à Cotonou en 2014. En effet, trois trafiquants ont été arrêtés le mardi 12 août 2014 dans un hôtel à Cotonou. Lesquels trafiquants détenaient quatre (04) pointes de défenses d’éléphants d’une masse totale de trente (30) kilogrammes. Ils ont été condamnés le 27 octobre 2014 à quatre (4) mois d’emprisonnement fermes avec 500.000 FCFA d’amendes et 2.000.000 FCFA de dommages-Intérêts.

Cette première activité menée dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique au Bénin a été l’œuvre de la Police Judiciaire, de la Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (Dgfrn), avec la collaboration du programme d’Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (Aalf-B). Ces personnes interpellées et condamnées, il faut le signaler, sont de grands trafiquants qui exercent en réseau dans la sous-région ouest-Africaine.

Depuis lors, le Bénin n’a pas baissé les bras. L’état avec l’appui technique d’Aalf-Bénin, est aux trousses des braconniers et des trafiquants d’ivoire.

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Le braconnage, s’il n’est pas enrayé est un fléau qui dépeuple considérablement l’espèce au Bénin. Selon une étude scientifique de la Colorado State University, les pachydermes étaient environ 500.000 en 1993, ils n’étaient plus que 100.000 en 2013, au Cameroun, au Gabon, en Centrafrique ou au Congo. Cependant, le Bénin a également perdu un nombre important de ses éléphants. « Si rien n’est fait, les éléphants pourraient disparaître dans certaines régions d’ici 10 à 20 ans », affirme Christine Sourd, directrice adjointe biodiversité, espèces, patrimoine à WWF France.    

Au regard de son cycle de reproduction, cette espèce doit être bien protégée. Car l’éléphant a un cycle de reproduction long, souligne Céline Sissler-Bienvenu, directrice d’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux). Les femelles ne commencent à se reproduire qu’à partir de l’âge de 20 ans, et ne donnent naissance que tous les 5 ou 6 ans. Dans la savane, elles se reproduisent dès 12 ans, avec un petit tous les 3 ou 4 ans. Il faudrait au moins 90 ans pour que les éléphants de forêt récupèrent des pertes liées au braconnage, selon l’université du Colorado.

Au Bénin, la contribution de tous est indispensable pour accentuer la lutte et protéger la faune sauvage pour les générations futures

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