Les jeunes béninois ont de nouvelles habitudes vestimentaires. Taille haute, débrayé, taille basse, Guantanamo, désignent tous de nouveaux modes d’habillement des jeunes. Ces nouvelles pratiques causent de nombreuses inquiétudes.
La plupart des jeunes béninois adoptent des pratiques vestimentaires qui laissent deviner leur silhouette ou laissent entrevoir certaines parties de leur corps. Il n’est plus rare de voir les perles, les slips et les cuisses des jeunes dans la circulation. Les raisons qui les poussent à avoir ces modes d’habillement sont nombreuses.
Qui va se négliger ?
La grande majorité des jeunes choisissent les nouvelles tendances vestimentaires pour suivre le mouvement ou les amis. Il suffit que deux ou plusieurs personnes montrent un penchant pour certains styles pour que d’autres les suivent.
« Je mets des tailles hautes parce que c’est la mode aujourd’hui, c’est ça que tout le monde porte pour être dans le coup donc moi aussi je dois mettre ça. Qui va se négliger ? » Déclare Priscilla.
Certains jeunes portent des vêtements à la mode pour être en conformité avec les autres mais d’autres le font pour le plaisir, parce qu’ils se sentent plus beau et plus attirant, parce qu’ils l’ont vu à la télévision ou sur internet et parce que c’est un signe d’aisance. Porter des habits tendances et suivre la mode du moment demande beaucoup de moyens financiers. Mais ces comportements ont de mauvais effets sur la société.
Voyez comme j’ai de belles jambes
Les conséquences des nouvelles habitudes vestimentaires sont, le plus souvent, le boycott des pratiques vestimentaires propres à la culture béninoise. Les habits traditionnels qui avaient pour but de donner une allure vertueuse sont négligés pour ceux venus d’autres horizons ou ceux vus à la télévision. Il arrive que ces vêtements soient tellement captivants que les conducteurs ont des accidents dans la circulation. « Quand on est dans la circulation et qu’on voit les perles, les slips, les hanches ou les jambes d’une personne du sexe opposé on est tout de suite distrait et dans la circulation, une seconde d’inattention peut avoir des conséquences dramatiques » affirme Mathias. Souvent ces tenues donnent une mauvaise opinion des personnes qui les portent. Lorsqu’une fille porte des habits trop voyants, il est facile de se dire qu’elle est facile et qu’elle n’a aucune vertu alors que ce n’est pas vrai.
Les nouvelles habitudes vestimentaires des jeunes montrent des parties troublantes de leurs corps et causent de nombreux problèmes à la population. Ces jeunes adoptent ces mœurs le plus souvent parce qu’ils l’ont vu à la télévision. Mais les styles vestimentaires que l’on voit à la télévision ne sont pas toujours ceux que les stars, qui les exhibent à la télévision, ont dans leur vie de tous les jours. Le but de ces derniers est surtout de vendre. Les jeunes béninois abandonnent leur culture et leur honneur au profit de ces modes. Il faudrait que les jeunes prennent conscience d’un fait : même si l’habit ne fait pas le moine, il aide à le différencier.
Il ne sert à rien de porter des vêtements qui ne nous permettent pas de faire des mouvements, qui ne nous permettent pas de nous baisser pour ramasser quelque chose par terre, des vêtements qui ne nous permettent pas d’être à l’aise. Il est nécessaire de porter des tenues qui reflètent notre personnalité et qui ne laisse pas entrevoir ce que nous avons de plus intime. Les parents doivent prendre leur responsabilité. Dans certaines familles, il n’est pas permis de porter ce genre de vêtements mais d’autres parents poussent leurs enfants à les porter. La responsabilité de cette dépravation des mœurs revient autant aux nouvelles technologies qu’à la société elle-même et si les nouvelles technologies ne peuvent y remédier, la société elle le peut : chaque famille, chaque noyau de cette société, doit essayer de changer les choses à son niveau.
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