La plage est l’un des lieux de détente les plus prisés au Bénin. Riches, pauvres, familles, jeunes couples ou bandes d’amis, tout le monde aime aller à la plage de temps en temps. Pourtant les plages sont souvent extrêmement sales. Et les conséquences sur l’environnement mais aussi sur l’homme sont innombrables.
Les plages sont très fréquentées. Un tour sur la plage de ‘‘Fidjrossè’’ à Cotonou et le constat est vite fait. De nombreuses personnes prennent d’assaut cette place publique. Il y a autant de catégories de personnes que de raisons qui expliquent cette affluence.
Mon havre de paix
La plupart des personnes vont à la plage pour se détendre, s’amuser et passer le temps. Les béninois ayant rarement l’occasion de passer du temps avec ceux qu’ils aiment, la plage est donc une bonne occasion de le faire. Les parents peuvent passer du temps avec leurs enfants, s’amuser avec eux dans le sable sans être soumis aux critiques du voisinage et sans paraître ridicule. Les amoureux peuvent être ensemble loin de tous et régler leurs problèmes, discuter tranquillement, être ensemble réellement. La plage est un endroit que tout le monde affectionne. « Moi je vais à la plage quand j’ai besoin de réfléchir, c’est calme, reposant, paisible et immense, c’est simplement magique » s’extasie Jacob. La plage est également fréquentée par des religieux pour faire des prières ou autres activités. Des fêtes sont organisées sur ce vaste espace, des pique-niques, des retrouvailles et diverses animations. Mais malgré qu’elle soit très fréquentée ou justement parce qu’elle l’est, la plage est soumise à de nombreuses agressions.
Inconscience ou négligence ?
Les plages du Bénin sont sales. Elles connaissent de grands afflux et avec les usagers viennent les commerçants. Des vendeurs de pure water, de biscuits, de sucettes, et de nourritures. Ces articles sont vendus dans des sachets plastiques que les utilisateurs jettent un peu partout sur la plage. Le vent se charge d’emporter ces déchets jusqu’à la mer ce qui pollue celle-ci et a un impact négatif sur l’environnement. Par ailleurs, les habitués de la plage n’hésitent pas à faire leurs besoins dans le sable et des ordures sont jetés un peu partout. Ici et là des couches, des bouteilles en plastique, des feuilles, des sachets, des cannettes et des restes de nourriture s’éparpillent. Un regard aux alentours et on peut voir une personne accroupie et recouverte d’un pagne entrain de déféquer, ou un mec dos tourné entrain d’uriner, ou encore une famille qui mange, ailleurs des enfants entrain de jouer au ballon et plus loin un tout petit bébé qui joue avec le sable. Les enfants qui jouent au ballon ne se laverons peut-être pas les mains avant de manger les beignets que vend la bonne dame d’en face et tous ces comportements augmentent pour les amoureux de la plage le risque de maladies. Il arrive que des organisations non gouvernementales(ONG) nettoient la plage ou que les riverains le fassent. Pour les ONG on est en droit de penser qu’ils gèrent au mieux les déchets récoltés mais les riverains ne font qu’une chose les bruler avec tous les plastiques et les cannettes ; un autre facteur de pollution.
Un acte isolé, des conséquences à grande échelle
La plage est un lieu public que pratiquement tout le monde affectionne mais bien souvent on oublie qu’elle peut souffrir, avoir des émotions et tomber malade. Et malheureusement on a beau y mettre toute la volonté dont nous sommes capables les quelques règles d’hygiènes nous ne les respectons pas toujours. Le citoyen lambda a beau aller à la plage tous les week-ends, il ne lui vient jamais à l’esprit de prendre un peu de son temps pour la nettoyer. Si seulement il pouvait au moins aimer cet endroit au point d’éviter de le salir il y aurait moins de déchets. Il faudrait que chacun à son niveau prenne conscience de la portée et de l’impact de ses actes. Certes le petit sachet qu’il vient de jeter ne peut pas salir toute la plage mais lorsqu’il l’a fait, la jeune femme d’à côté qui se demandait comment se débarrasser du sien l’imitera et le petit garçon qui prend du pure water aussi et ainsi de suite. Si seulement il n’avait pas jeté ce sac plastique !
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