Tout comme la guerre en Irak avec la chute de Saddam Hussein, l’intervention en Libye est de plus en plus critiquée après la chute du régime de Kadhafi. Outre quelques personnalités françaises et anglaises qui ont douté de l’efficacité de la stratégie des deux pays, le parlement britannique vient de lancer la plus lourde charge (venant d’une institution officielle.) contre les deux pays.
Il résulte de la déclaration de la commission du parlement en charge du dossier que la France et la Grande Bretagne ont « surestimé les risques encourus » par les populations sous le régime du guide libyen. En clair, les populations ne risquaient pas un massacre général comme l’avaient prétendu Nicolas Sarkozy et David Cameron à l’époque. Cette surestimation selon eux a été l’élément qui a justifié l’intervention contre le régime de Kadhafi.
Mais la charge la plus sévère a été lancée contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy accusé d’avoir voulu « accroître l’influence française en Afrique du Nord » et d’« améliorer sa situation politique en France ».
Cette tournure rappelle étrangement celle des événements en Irak avec le gouvernement américain accusé par le congrès d’avoir menti sur les armes de destruction massive du président Saddam Hussein pour intervenir.
Si le parlement britannique accuse le gouvernement du Royaume Uni et de la France d’avoir usé de stratégie pour attaquer la Libye, il se désole surtout des conséquences de l’état actuel du pays : explosion de la crise migratoire, guerre entre factions rivales et montée en puissance du groupe état islamique.
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