Le chef de l’Etat, Patrice Talon, lors de sa rencontre avec les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales la semaine dernière, a clairement affiché sa volonté de ne pas s’immiscer dans la crise qui secoue l’Université d’Abomey-Calavi, première et plus grande université nationale.
Cette posture du Président de la République n’est point partagée par le Secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs de l’administration des Finances (FESYNTRA-FINANCES), Laurent Mètongnon. Invité dans la matinée de ce vendredi 2 septembre 2016 à ‘’Café médias plus’’, club de rencontre des hommes des médias, le syndicaliste a vertement critiqué l’attitude du numéro 1 des Béninois sur la situation de crise à l’Université d’Abomey-Calavi. Pour Laurent Mètongnon, la position du chef de l’Etat, « est une fuite en avant ».
« C’est lui le premier fonctionnaire. Tout comme il est le chef de l’Armée, pour l’administration, c’est lui. Il est chef d’Etat, chef du gouvernement. Cela veut dire que quand il y a un problème au niveau de l’Université, il doit chercher à engager ou obliger les gens à engager le dialogue », a expliqué Laurent Mètongnon.
Déplorant la manière dont la lutte se mène sur les campus universitaires, le Secrétaire général de la FESYNTRA-FINANCES pense cependant que les autorités, notamment rectorales, devraient pouvoir mettre un peu d’eau dans leur vin et ne pas s’opposer au dialogue pour une sortie de la crise. Rappelons que la crise à l’UAC est née de l’invalidation de l’année académique 2015-2016 à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (FLASH) (a lire ici) et de l’exclusion de vingt-et-un (21) étudiants (a lire ici)de la même faculté pour une période de cinq (05) ans. Toute chose, consécutive au bras de fer entre autorités et étudiants au sujet de la session de rattrapage à la FLASH.
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