Bénin : Vers la suppression de la gratuité dans les universités publiques

L’une des conclusions du séminaire-atelier de Bohicon sur l’application du système LMD est le rétablissement des frais d’inscription dans les universités publiques du Bénin.

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Elle a été instituée par l’ancien président, Thomas Boni Yayi, à travers le Décret N°2008-802 du 31 décembre 2008, portant prise en charge par l’Etat des frais d’inscription des étudiants béninois non-boursiers, non-secourus, et non-salariés, dans les universités nationales du Bénin. Elle est entrée en vigueur à partir de la rentrée 2008-2009.  Très probablement, elle sera supprimée dès la rentrée d’octobre. Il s’agit, bien évidemment, de la mesure portant gratuité de l’inscription dans les universités publiques. C’est, du moins, l’une des conclusions du séminaire-atelier sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD), tenu la semaine dernière à Bohicon. Organisé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la rencontre visait à évaluer la mise en œuvre du système LMD, entré en vigueur au Bénin depuis 2010. Les participants, étudiants, experts, enseignants d’universités, autorités rectorales ont échangé sur diverses thématiques relatives au LMD et au  fonctionnement des universités publiques.

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Ces dernières années, les universités publiques connaissent des crises cycliques liées notamment à certaines modalités d’application du LMD. La session de rattrapage, objet de bras de fer entre enseignants-étudiants à la Flash-Uac, le financement de l’enseignement supérieur sont entre autres questions ayant meublé les réflexions du rendez-vous de Bohicon. Pour la session de rattrapage, les étudiants ne devraient plus se faire du souci. Puisque, l’on apprend que l’importance et l’opportunité de la session de rattrapage ont été reconnues par les participants au séminaire-atelier de Bohicon. Désormais, cette session de rattrapage sera organisée dans toutes les entités de formation et de recherches des universités publiques. Et ce, y compris à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash-Uac) où sa suppression par les autorités est à l’origine d’une grève illimitée des étudiants. Les discussions sur le financement de l’enseignement supérieur ont débouché sur plusieurs propositions dont le rétablissement des frais d’inscription dans les universités publiques. Pour rappel, en 2008, le président Boni Yayi avait décrété la gratuité de l’inscription à l’université publique pour tous les étudiants non boursiers, non secourus et non-salariés. En compensation, le gouvernement devrait verser une subvention auxdites universités. Avant leurs suppressions, ces frais d’inscription étaient à 15 000 Fcfa. A Bohicon, après les dissensions autour du montant de 50 000f proposé, la latitude a été laissée au gouvernement de fixer le nouveau coût

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