Vente à la sauvette au niveau des feux tricolores : Une pratique dangereuse

La vente à la sauvette est une activité très pratiquée au Bénin. Elle permet à de nombreuses personnes d’avoir une activité génératrice de revenus même si les risques liés à ce genre de commerce sont innombrables.

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La plupart des feux tricolores du Bénin sont parsemés de vendeurs ambulants qui n’hésitent pas à se jeter sur la chaussée pour proposer leurs produits aux usagers de la route. Dès que les feux passent au rouge, ils sillonnent les allées et présentent leurs marchandises. Parfois, le temps de se faire payer, le feu passe au vert et ils sont obligés de prendre plus de risques pour récupérer les sommes. Les raisons qui les poussent à mettre leur vie en jeu sont multiples.

Les vendeurs qui exposent leurs produits dans les feux le font parce qu’ils n’ont aucun autre endroit où rester et parce que c’est plus pratique et plus économique. « La location d’un magasin est beaucoup trop cher en plus on ne peut pas avoir la certitude que les clients viendront et que le commerce sera florissant » déclare Mohamed. La vente à la sauvette est très commode. Lorsque l’on a prévu acheter quelque chose et que l’on oublie, il suffit de voir un vendeur proposer la marchandise en question pour se rappeler et l’acheter. Les imprévus de la vie font que ceux qui pratiquent cette activité sont sûr de faire des recettes. De plus certaines personnes achètent des produits juste par envie ou pour la beauté de l’objet donc exposer les marchandises au niveau des feux tricolores est un bon moyen pour les commerçants d’attirer ce genre de clients. Mais la vente à la sauvette est une activité pleine de risques.

Lorsque l’on se promène sur la chaussée, au milieux des voitures, l’on s’expose à des accidents de la circulation. La plupart des personnes qui vendent dans les feux tricolores ont déjà vu certains vendeurs se faire renverser. « Parmi les usagers de la route, il y en a qui achètent des produits et ne payent pas avant de s’en aller, quand les feux passent au vert, ils démarrent juste et s’en vont avec les sous, ce qui provoque pour nous des déficits » affirme Souleymane. Mais les inconvénients ne concernent pas uniquement les marchands, les acheteurs y sont soumis aussi. Il arrive souvent que les feux passent au vert et que les commerçants soient encore sur la chaussée, les usagers de la route sont contraints de faire abstraction de leur droit de circuler pour ne pas les renverser.

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Pour faire connaitre la fonction d’un produit, les fournisseurs les utilisent et parfois les produits achetés dans les feux tricolores sont presque en fin de vie ou ont une durée de vie généralement inférieur à la normale.

La vente à la sauvette peut-être une activité très avantageuse aussi bien pour les vendeurs que pour les acheteurs. Cependant les dangers qui y sont liés sont innombrables. Périodiquement, les agents de police s’en prennent à ceux qui pratiquent cette activité. Malgré les risques d’accident et l’exposition quasi permanente au soleil et autres fumées d’échappement, les commerçants continuent leur activité parce qu’ils n’ont pas d’autres choix, mais aussi parce qu’elle leur permet de satisfaire leurs besoins.

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