Dans sa mission de contrôle de l’action du pouvoir exécutif, l’Assemblée nationale entend passer à un niveau supérieur. Moins exigeants depuis l’installation du nouveau régime, celui du président Patrice Talon, les députés ont décidé de pleinement exercer leur rôle de ‘’police du Gouvernement’’.
Et ce, à commencer par le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji. Procédant à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année, communément appelée session budgétaire ce lundi 17 octobre 2016, la deuxième personnalité de l’Etat a clairement affiché sa détermination et celle de ses collègues députés à davantage jouer le rôle de contre-pouvoir. Après avoir fait constater que la plupart des préoccupations des élus du peuple- des questions écrites (03) et questions orales (30), questions d’actualité (10)- sont restées sans suite, situation due, entre autres, par le silence des ministres, le président de l’Assemblée nationale a estimé que les députés ont jusque-là eu « le comportement que dictent la sagesse et la bonne gouvernance parlementaire ».
« Elle a donné, à des Ministres à peine installés, le temps de s’organiser, de s’imprégner des dossiers, pour répondre avec pertinence aux préoccupations exprimées par les Députés. Ce répit était d’autant plus nécessaire que les sujets sur lesquels portaient les interrogations, relèvent de la gestion du gouvernement précédant », a souligné Me Adrien Houngbédji avant de faire remarquer que « Le temps du répit est maintenant révolu ».
Selon la deuxième personnalité de l’Etat, les députés entendent désormais « donner un coup de fouet à l’exercice de nos attributions de contrôle de l’action gouvernementale ». Pour ce faire, informe le président de l’Assemblée nationale, « le Bureau a décidé, en concertation avec la Conférence des Présidents, de consacrer non plus seulement le jeudi après-midi, mais toute la journée du jeudi aux séances de questions écrites, orales, et d’actualité, jusqu’à apurement du stock que j’ai indiqué plus haut. »
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