Après son point liminaire présenté à la presse sur le Conseil des ministres de ce mercredi 5 octobre 2016, le ministre d’Etat Pascal Iréné Koupaki a été interrogé sur les tenants et aboutissants de la décision d’interdiction d’activités des fédérations, unions, associations et organisations faîtières dans les universités nationales du Bénin. Voici sa réaction à chaud.
« Sur la base de tout ce que vous savez, de l’insécurité qui règne sur le campus, des actes de violence et de vandalisme, le libre accès au campus qui est altéré par certaines organisations d’étudiants: la réalité est là. Le gouvernement veut créer les meilleures conditions d’étude et de travail pour tout le monde. Donc, il faut que la paix revienne sur le campus. Vous connaissez le nombre de structures faîtières qu’il y a là-bas. La responsabilité du gouvernement, c’est de faire en sorte que l’ordre soit maintenu et que tous les citoyens qui arrivent sur le campus soient dans un environnement apaisé pour travailler. Donc, nous disons en attendant qu’on ne prenne un décret, les activités de ces structures sont interdites. Certainement la semaine prochaine ou dans deux semaines, je vous dirai comment le faire. Chaque chose à son temps et un temps pour chaque chose ».
Embrigadement des libertés d’association ?
« On n’a rien régi du tout puis qu’il s’agit de mettre un peu d’ordre. Vous vous pouvez aller à l’Université d’Abomey-Calavi tranquillement? Il y a un problème réel et entre Béninois, il faut créer des espaces de vérité pour comprendre les problèmes et trouver des solutions. Le gouvernement ne peut pas prendre un décret pour restreindre les libertés. Mais pour donner des moyens de restaurer l’ordre public, c’est sa responsabilité. Vous n’avez pas vu les vidéos. Nous, on les a vus. On ne se croirait pas à l’université. Mais toutes les associations d’étudiants ne sont pas comme cela. Mais, en attendant de mettre un peu d’ordre pour la reconnaissance des associations, nous disons dans la perspective de la rentrée que ces associations sont interdites d’activités. Il ne s’agit pas de nous ingérer dans un domaine qui n’est pas le nôtre. Nous n’avons pas parlé de dissolution parce que ce n’est pas de la responsabilité du gouvernement. Ça c’est de la responsabilité de la justice. Nous n’en sommes pas là mais nous disons, faisons un plan pour mettre un peu d’ordre. Nous sommes bien dans notre rôle de protection des biens et des personnes ».