Interdictions à l’UAC : Ousmane Aledji dénonce un «abus» du gouvernement

Malgré la séance explicative du gouvernement hier, mardi 11 octobre 2016, la fièvre suscitée par la décision relative à l’interdiction des activités des associations et organisations d’étudiants est loin de tomber.

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Ce matin encore, des voix se sont élevées pour dénoncer la décision gouvernementale. Au nombre de ces dernières, celle de l’écrivain et acteur culturel, Ousmane Aledji. Invité sur le plateau de la télévision privée Sikka Tv, l’entrepreneur culturel et observateur averti de la vie social a condamné le décret portant interdiction des activités des associations, fédérations, unions et organisations faîtières des étudiants dans les universités nationales du Bénin.

Selon Ousmane Aledji, le gouvernement s’est mépris en prenant la décision. « Ce qui s’est fait (..), c’est une maladresse », a fait observer l’invité de nos confrères de Sikka Tv qui pense même que le gouvernement a abusé de son pouvoir. « Dans les faits, le gouvernement a pris un décret  et un décret, c’est par autorité qu’on opère.  Je dis, c’est un abus », a déclaré Ousmane Aledji pour qui s’est mal pris dans la gestion du dossier relatif aux associations estudiantines.

A en croire l’acteur culturel, au lieu d’interdire les activités et donc les associations, le gouvernement devrait se montrer davantage responsable en confiant le dossier à la justice. « Quand vous faites preuve de vandalisme, de violence et on vous identifie comme tel, on vous applique la loi. C’est comme cela que se passe partout », a fait savoir Ousmane Aledji.

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L’entrepreneur culturel, dans son analyse, a rappelé que les étudiants traités comme des groupes terroristes sont des Béninois, les leaders de demain qui ont droit à l’expression libre. De ce fait, il estime que les autorités gouvernementales, au lieu d’écraser les étudiants, devraient les encadrer, les rappeler à l’ordre, et même les menacer quand on sent qu’ils vont trop loin. Par ailleurs, il invite le gouvernement à revenir sur sa décision au risque de fabriquer des moutons. Et « si nous fabriquons des moutons, ce peuple va être mouton et sera gouverné par des moutons », a-t-il conclu.

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