Depuis quelques temps, certains agents de l’Onasa (Office national d’appui à la sécurité alimentaire), en l’occurrence les agents en service au niveau des boutiques-témoins répandus dans les 77 communes du territoire national, vivent dans une précarité indescriptible quand des difficultés ont surgi à l’Onasa.
Aujourd’hui, ils seraient environ 400 agents à vivre aujourd’hui cette situation. Ces problèmes de carrière ont pour nom entre autres, l’absence de statut juridique de travail régulier depuis 2008 à ce jour, l’absence de prospection, l’absence de primes de responsabilités aux gérants, l’absence de primes de rendement dans le cadre des grandes opérations suscitées. C’est pour cette raison que l’honorable Mohamed Gibigaye s’est fait leur porte-parole en interpellant le gouvernement du nouveau départ à travers trois questions orales sans débats.
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Objet : Situation et sort salarial des 400 agents de l’ONASA
Suite à la crise alimentaire mondiale de 2008 dont les lourdes conséquences n’ont pas épargné notre pays le Benin, le Gouvernement d’alors a décidé de renforcer les attributs de l’Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA) qui, par le passé était l’Office National des Céréales (ONC) en créant des boutiques-témoins
dans toutes les 77 communes du Bénin dans le but de rendre plus accessibles les produits vivriers aux populations. Le décret N° 1859/MAFP/SGM/ DRH/ONASA/ SA avait alors été pris et l’avis de recrutement N° 484 /ONASA/ DG/ DFF / CP/ SA, lancé.
A l’époque, près de 300 agents ont été intéressés par cette décision de renforcement de l’ONASA qui, en fait, est un office à caractère social crée par le Gouvernement en vue d’assurer en tout temps et en tout lieu la sécurité alimentaire à chacun et à tous. Par ailleurs, il faut mentionner que l’ONASA, à travers les boutiques-témoins, procède également à la commercialisation du riz « Don Japonais » depuis des
décennies, et également des opérations d’envergure nationale comme la ‘’Solidarité Nationale’’ pour permettre aux populations de s’approvisionner pour gérer les périodes de soudure.
Après leur recrutement et formation en 2008, les 300 agents ont pris service dans les boutiques-témoins dans les 77 communes et à ce jour, l’effectif du personnel a évolué en raison des besoins et pourrait dépasser les 400 personnes, selon nos sources. On en était là quand des difficultés ont surgi à l’ONASA, notamment au niveau du personnel. Des problèmes de carrière qui ont pour nom entre autres, l’absence de statut juridique de travail régulier depuis 2008 à ce jour, l’absence de prospection, l’absence de primes de responsabilités aux gérants, l’absence de primes de rendement dans le cadre des grandes opérations suscitées, l’absence de primes des salissures et d’entretien, l’absence d’avancement dans la carrière etc. Face à ce triste tableau de la situation sociale et salariale à l’ONASA, des démarches et actions ont été entreprises par les intéressés vis-à-vis de leur hiérarchie. Mais au regard de la situation actuelle du personnel, il est loisible de conclure qu’on est toujours à la case départ.
Dans le cadre de ses attributions régaliennes et conformément aux dispositions de son règlement intérieur, la Représentation nationale voudrait avoir du Gouvernement, des réponses aux questions ci-après:
1- Quel est l’impact du fonctionnement de l’ONASA sur le quotidien des populations béninoises ?
2- Quelles sont les difficultés auxquelles fait face par ces temps de réforme, l’ONASA ?
3-Quelles sont les réformes engagées ou envisagées par le Gouvernement au profit de l’ONASA, notamment vis-à-vis du personnel de gestion des boutiques-témoin ?
Fait à Porto-Novo, le 13 Octobre 2016,
Honorable Mohamed GIBIGAYE