Les directeurs d’écoles primaires relevés de leurs fonctions par arrêté 219/MEMP/DC/SGM/DAF/SP au motif d’insuffisance de résultats au dernier examen du Certificat d’études primaires (CEP) protestent contre la décision ministérielle.
Réunis au sein d’un collectif, collectif des directeurs d’écoles victimes de l’arrêté 219/MEMP/ DC/SGM/ DAF/SP du 19 septembre 2016 portant décharge de directeurs d’écoles primaires publiques, ces ex-patrons d’établissements publics d’enseignement primaire ont adressé une lettre ouverte au ministre Salimane Karimou. Dans cette lettre, les directeurs d’écoles primaires déchargés se sont indignés contre la décision de l’autorité ministérielle.
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Selon eux, le déchargement s’est fait « illégalement et injustement ». Car, expliquent-ils, les résultats catastrophiques du CEP ne sont pas du fait des directeurs. Ils sont, à les en croire, plutôt imputables à la ruine de l’école due à la non disponibilité du personnel enseignant et du corps d’encadrement. « Vous semblez ne pas connaître les conditions dans lesquelles travaillent les apprenants et les enseignants dans les écoles », ont écrit les directeurs dans leur lettre avant de souligner que le ministre ne peut nullement se dédouaner et les prendre pour boucs émissaires. « Actuel ministre omnipotent des Enseignants maternels et primaires, vous avez été le tout puissant Secrétaire général du ministère pendant une dizaine d’année. Vous faites partir des décideurs qui ont laissé l’école béninoise dans ces conditions où elle se trouve aujourd’hui. Vous ne pouvez pas ignorer la démission des parents que vous avez pendant longtemps encouragée », ont accusé les directeurs déchargés.
Ces derniers pensent même que « dans un pays démocratique et en voie de développement comme le nôtre, les vertus de l’éthique et de la morale recommandent que le ministre responsable de cette catastrophe démissionne pour servir le bon exemple au lieu d’user de la loi du plus fort pour décharger les directeurs d’école en position de subalternes et de prolétaires ». Estimant que la décision est humiliante et frustrante, les enseignants exigent simplement et purement leur réhabilitation.
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