Sortie médiatique du gouvernement : réaction des responsables étudiants

Le gouvernement, lors sa sortie médiatique d’explication du décret portant interdiction des activités des organisations et associations d’étudiants dans les universités nationales, n’a pas convaincu. En tout cas, pas les étudiants. Ces derniers, par l’intermédiaire de ceux-là qui étaient leurs représentants, n’ont pas caché leur déception au terme de la conférence de presse animée conjointement par les ministres de la Justice, de l’Enseignement supérieur et de la Jeunesse. 

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« Je suis beaucoup déçu par les choses que j’ai entendues ici ce soir », a confié Prince Boris Aké, ex-président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (UNSEB). « D’abord pour m’inviter, on m’a dit que c’était d’une initiative de certains anciens responsables étudiants aujourd’hui du régime de la Rupture.  C’est donc avec beaucoup d’étonnement que j’ai vu madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui n’a pas été responsable étudiant », a expliqué l’ancien président de l’UNSEB qui indique cependant que là n’est pas le grand problème. « Le plus grand problème, souligne-t-il, c’est que le gouvernement ou les orateurs de ce soir, au lieu donc d’apaiser la situation (…) se sont acharnés davantage sur les responsables étudiants, sur les organisations estudiantines ».

Pour le désormais ancien responsable étudiant, le gouvernement est en train de fuir sa réelle responsabilité qui est de faire en sorte que l’injustice soit bannie dans nos universités publiques. Et « l’injustice, à en croire Prince Boris Aké, c’est lorsque par exemple, les autorités décanales de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines décident pour des raisons inavouées de ne pas appliquer comme cela se doit le contenu du texte du système LMD (Licence-Master-Doctorat) ». « Est-ce que le gouvernement ne peut pas interpeller les autorités académiques qui privent les étudiants de leurs droits académiques ? », a-t-il interrogé avant de faire savoir que le gouvernement s’est fourvoyé en sortant comme dans un chapeau magique la décision d’interdiction d’exercice des organisations et associations d’étudiants sur les campus universitaires.

Ce n’est pas la solution pense Prince Boris Aké. L’ex-responsable de l’UNSEB sera soutenu dans sa position par ses camarades de l’Union nationale des étudiants du Bénin (UNEB), Nicolas Zinsou et de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB), Emmanuel Assimada. Ces derniers pensent que le gouvernement est passé à côté de son sujet. « le gouvernement a trouvé une mauvaise solution à un problème réel », a jugé Nicolas Zinsou qui balaie du revers de la main les accusations d’actes de torture et autres actes de violences dont les associations seraient coupables.

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