L’interdiction d’activités aux organisations estudiantines par le gouvernement de la rupture en son conseil des ministres du mercredi 5 octobre 2016 qui a suscité tant de polémiques dans le pays n’a pas laissé indifférents les défenseurs des droits de l’homme.
Ce jeudi 13 octobre 2016, l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) au Bénin et l’Union nationale des scolaires et universitaires du Bénin (Unseb) sont sortis de leur mutisme. Ils étaient face à la presse à la bourse de travail pour dénoncer le décret d’interdiction des activités des organisations estudiantines et demander au gouvernement de rapporter cette décision qui , selon le président Aboubacar Baparapé, nous ramène aux temps sombres du (Prpb) du général Mathieu Kérékou.
Dans sa prise de parole à l’entame de la conférence, le président de l’Odhp, Aboubakar Baparapé, a salué la forte mobilisation autour de l’objet de la rencontre qui, à l’en croire, est de « barrer la voie au bâillonnement des libertés fondamentales chèrement acquises par de hautes luttes.» Dans son développement il a passé en revue l’historique des libertés démocratiques acquises et rappelé que le régime actuel a été victime lui-même des mêmes pratiques sous Yayi. Le président Baparapé a, pour finir, demandé au gouvernement de rapporter simplement et ce, sans aucune négociation sa décision d’interdiction d’activités des organisations estudiantines et à l’équipe rectorale de réhabiliter les 21 étudiants exclus sinon, menace -t-il, « ils auront le peuple béninois au dos »