Affaire Ajavon : le ministre Djogbénou explique le mutisme du gouvernement

Quatre jours après le dénouement de l’Affaire de cocaïne accablant, Sébastien Ajavon, le président du patronat béninois, Joseph Djogbénou, le ministre béninois de la Justice s’est prononcé sur la position du gouvernement ce mardi 08 novembre 2016.

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En marge d’une conférence de presse conjointe avec son collègue en charge du ministère du cadre de vie à propos de la suspension des travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, le ministre Djogbénou s’est librement confié à la presse sur le silence du gouvernement dans cette affaire pour laquelle Sébastien Ajavon, allié important du Président Talon a été gardé à vue pendant une semaine. Lire le verbatim de ses explications.

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« Je voudrais le dire à toutes et à tous, notre opinion publique. Je voudrais dire à tous les clergés possibles qu’à partir du moment où le circuit judiciaire est saisi et cela commence par les officiers de police judiciaire, le ministre de la justice intervient. Vous imaginez que de par ma formation, de par ma culture, resté silencieux est très douloureux. C’est une règle que nous nous sommes imposée et c’est une règle qui sera appliquée. Il aura sans doute d’autres affaires,  que celles et ceux qui voudraient se mobiliser sur ces affaires ne demandent pas au Président de la République et au ministre de la justice d’intervenir. Vous qui êtes des journalistes, vous n’oubliez pas que dans un passé récent, l’on s’est préoccupé de l’intervention du ministre de la justice alors que des mandats ont été délivrés dans une affaire qu’on a qualifiée d’affaire de football. Le ministre de la Justice considère aujourd’hui et le gouvernement considère aujourd’hui que toutes les fois que le processus judiciaire sera enclenché,  il appartiendra aux autorités judiciaires d’informer l’opinion. Cela  ne veut pas dire que le ministre de la Justice n’a pas de prérogative. Il a, au plan de la procédure pénale, la faculté de donner des instructions. Sur ce plan, oui, nous pouvons davantage en donner. Et c’est le deuxième point sur lequel je voudrais insister. Sur les priorités en matière de justice pénale, les parquets seront sans état d’âme lorsqu’il s’agira de réprimer les  crimes de sang, lorsqu’il s’agira de réprimer les atteintes contre les personnes vulnérables, les femmes, les enfants, lorsqu’il s’agira de réprimer la criminalité économique et lorsqu’il s’agira de réprimer le trafic de stupéfiant. Je veux vous dire très clairement que les instructions ont été données et je confirmerai ces instructions dans le sens de l’absence de tolérance sur ces instructions. Cela c’est la politique pénale du gouvernement. Chaque gouvernement a sa politique pénale et nous allons davantage asseoir cela et davantage mettre en place cette politique pénale. Pour le surplus, vous savez chaque affaire à son histoire. Vous êtes les historiens du quotidien et sur les grandes leçons à tirer, évidemment, il y a les spécialistes qui vont intervenir. Mais il me tenait à cœur, je m’attendais que vous me posiez quelques questions la dessus, je vous remercie de m’avoir entendu ».

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