C’est un secret de polichinelle. Les bonnes relations entre le chef de l’Etat, Patrice Guillaume Athanase Talon, et son principal allié Sébastien Germain Ajavon sont quasiment du passé. La rupture presque consommée des relations entre les deux multimilliardaires du pays suscite beaucoup de réactions et de commentaires.
La dernière en date est celle de l’ancien ministre Sylvain Akindès. Dans un post sur sa page facebook, l’ancien ministre de l’Environnement s’est désolé de la situation. « Rien ne sera plus comme avant. La fausse guerre va empoisonner l'atmosphère politique du pays pour longtemps », a analysé le ministre Sylvain Akindès. L’ancien patron du ministère de l’Environnement regrette qu’« aucun commentaire ne nous situe sur les divergences qui motivent cette guéguerre ».
Car, juge-t-il, le nombre restreint de ministres accordé au clan Ajavon évoqué est « trop pauvre et affligeant comme motif, à mille lieues des saines préoccupations de construction de notre patrie commune ». Seul le Bénin, est convaincu l’ancien ministre, sortira perdant de ce nouveau bras de fer impliquant le premier des Béninois. « Le Bénin sera finalement la principale victime », a en effet souligné Sylvain Akindès pour qui « le choc des égos risque de nous conduire à la catastrophe ».
Talon, le responsable des déconvenues
Et la responsabilité de cette catastrophe incombera, selon l’ancien « monsieur Environnement » du Bénin avant tout au Président de la République. « C'est le Chef de l'Etat qui en sera le principal responsable pour n'avoir pas su gérer les contradictions internes à son groupe et à son alliance », a expliqué Sylvain Akindès qui croit savoir que l'absence de véritables concertations entre les hommes et les courants a conduit au développement d'une tendance à vouloir s'imposer et se poser en Commandant en Chef. « Les alertes n'auront servi à rien. Le "je pense d'abord à moi" devient progressivement une philosophie de la gouvernance. C'est finalement bien triste », s’est-il désolé dans son post.
