Bénin : de 34%, le travail des enfants passe à 52,5% selon Close

La situation des droits des enfants va de mal en pis au Bénin selon le Comité des organisations sociales de défense des droits de l’enfant (Close) qui a, lors d’une conférence de presse ce jeudi 10 novembre, révélé que « le travail des enfants est passé de 34% à 52,5% au Bénin » et présenté aux médias un projet de plaidoyer en partenariat avec l’Unicef.

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Le Bénin a ratifié la quasi-totalité des conventions internationales relatives aux Droits de l’enfant  et s’est doté de plusieurs textes législatifs et réglementaires protégeant les droits de l’enfant. Norbert Fanou Ako, coordonnateur du Comité des organisations sociales de défense des droits de l’enfant (Close) a pris le soin de le rappeler ce jeudi 10 novembre 2016 avant de faire l’état des droits de l’enfant au Bénin. Seulement, selon Close, « le pays reste marqué par des gaps importants » quant au respect et à la mise en œuvre desdits droits de l’enfant.   

Le drame

Au Bénin, relève Close, les enfants  sont encore victimes de mariage précoce, d’infanticide, de mutilation génitale, d’accusation de sorcellerie, d’abandon, d’incarcération. Spécifiquement, signale M. Fanou Ako, « 11,3% » des filles sont victimes de mariage précoce ainsi que « 2,1 % des garçons ». Avant l’âge de 18 ans, 31% des filles sont déjà mariées contre 4,7% pour les garçons. Quant au travail des enfants, il est passé de « 34% à 52,5% au Bénin ».  A ce propos,  renchérit Close, « De nombreux  enfants sont victimes d’exploitation dans le pays et la législation par rapport au travail des enfants n’est pas du tout respectée ». Il y a lieu de situer les responsabilités. La puissance publique apprend-on, est laxiste. « L’Etat ne prend aucune disposition particulière pour faire face à l’ampleur du phénomène » du travail des enfants, déplore le réseau d’organisations de défenses des droits de l’enfant au Bénin. Aussi, déplore-t-on, démembrements de l’Etat au niveau communautaire  pour répondre aux besoins sociaux des populations vulnérables à la base, les Centres de promotion sociale (Cps), sont laissés sans moyens pour jouer leur partition pour la cause des enfants. Pendant qu’on égrène les derniers mois de l’année 2016, selon  Close, les Cps n’ont pas encore reçu le financement à eux destiné. En dehors de l’Etat, il a été relevé la complaisance des populations face à la situation des enfants. Des personnes, a indiqué une participante, n’hésitent pas à intervenir en faveur des bourreaux de filles victimes de viol pour empêcher qu’ils n’aillent en prison. Le projet de « Plaidoyer pour la défense des droits des enfants au Bénin » s’inscrit dans  la dénonciation et l’appel à l’action pour éviter que ne perdure le drame qui frappe les enfants.

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