Dg Anac : « Nous rêvons de faire du Bénin, le quartier aéronautique de l’Afrique »

A vingt quatre heures du lancement des journées portes ouvertes sur l’aviation civile, le Directeur général de l’Agence national de l’aviation civile est passé hier sur l’émission Actu matin de Canal3. Occasion pour lui d’exposer son grand rêve pour le développement de l’aviation au Bénin.

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M. Prudencio Béhanzin. Vous êtes le Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile. Vous avez en vue un événement auquel nous ne sommes pas trop habitués au Bénin. De quoi s’agit-il?

Comme vous l’avez dit, le Bénin célèbre à partir de demain, la semaine de l’aviation civile pour coller à la communauté internationale qui elle, célèbre le 07 décembre prochain pour montrer que nous pouvons nous développer par notre aviation; parce que nous avons compris que le Bénin ne pourra se développer qu’avec le tourisme. Alors quand vous avez une structure, un domaine qui a tant d’importance pour l’économie nationale, vous vous devez de le préserver. Il s’agit de ce que nous rêvons, nous voulons faire du bénin, le quartier aéronautique d’Afrique.

Sérieusement!

oui. et nous ne pouvons pas le faire si nous restons cloîtrés entre nos quatre murs. Nous voulons nous ouvrir aux hommes d’affaires, nous voulons nous ouvrir au monde économique pour leur faire toucher du doigt toutes les opportunités d’affaires qu’il y a dans le domaine de l’aviation civile.

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Justement, quelles sont les opportunités; que viendront-ils voir ces hommes d’affaires ?

Justement, ils viendront voir que l’aviation civile repose sur un trépied.

Autrement dit sur trois pieds. les infrastructures aéroportuaires, les procédures normées et les hommes, les compétences. il se fait aujourd’hui  qu’en matière d’infrastructures aéroportuaires, il y a naturellement les aéroports. et; si vous voyez la position qu’occupe le Bénin en Afrique et géographiquement, vous vous rendez compte que nous pouvons facilement devenir un hub en Afrique.

Comment?

Un pays de transit, le point de convergence de tous, le point de passage de tous. alors, quand on a une position pareille, quand on a un outil comme celui-là, on en profite. c’est ce que nous voulons leur faire voir.

:Et vous avez prévu pour cela une semaine. A l’échelle internationale justement, la célébration de la journée de l’aviation c’est une seule journée. On ne va pas faire dans l’exagération, monsieur Béhanzin?

 

DG: Non pas du tout. Nous sommes simplement conscients de ce que nous avons pris du retard. Nous avons pris beaucoup de retard et par conséquent, là où les autres font un effort, nous sommes obligés d’en faire dix. C’est pour cela que pendant qu’on réfléchit ailleurs juste pendant une journée pour faire l’élan de l’aviation civile, nous avons décidé de réfléchir sur une semaine.

Alors quel est le programme prévu pour ces journées portes ouvertes-là?

DG: il y aura beaucoup de communications, il y aura de petites sensibilisations. pour exemple, je voudrais donner quelques thématiques. Il s’agit par exemple d’un premier thème qui est : « opérationnalisation du programme d’actions du gouvernement à travers le partenariat public-privé pour une aviation civile au service du développement ».

C’est vrai que le gouvernement actuel envisage développer le tourisme qui doit se reposer aviez-vous dit sur une aviation civile performante. De quoi disposons-nous fondamentalement pour servir cette cause-là, à part l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin, on n’a pas d’autre ?

 

Je viens de vous dire tout à l’heure que nous rêvons de faire du Bénin, le quartier aéronautique de l’Afrique. J’ai parlé des infrastructures aéroportuaires, j’ai parlé des procédures normées, j’ai parlé des hommes et vous savez, toutes ces choses ont besoin d’autre chose que des têtes; que de l’intelligence, que de la volonté; que du travail. Nous n’aurons pas besoin de gisements miniers, nous n’aurons pas besoin d’or. C’est pour cela que nous voulons nous ouvrir, nous voulons tendre la main aux hommes d’affaires. Parce que dans ce pays, il y a des milliards qui dorment tout simplement parce que les gens ne savent pas en quoi il faut investir. Et c’est justement cette opportunité que nous voulons leur offrir. Je vais vous dire encore une autre chose. Vous savez, dans les dix années à venir, l’Afrique aura besoin de plus de dix mille pilotes d’avions. Où est-ce qu’on va les chercher quand on sait que nous n’avons pas d’écoles d’aviation civile? Il suffira simplement que le Bénin se dote de centres de formation à cet effet et nous allons sortir de terre des milliers de techniciens en aviation, des milliers de pilotes que nous allons distribuer partout en Afrique; et, ça va nous rapporter de l’argent.

Alors, on parle d’aviation au Bénin, monsieur le Directeur Général sans réforme aérienne, on nous annonce le développement du tourisme aussi sans aéroport digne, en tout cas tel qu’on en voit ailleurs. On est encore à faire des polémiques autour de visites de structures, d’infrastructures encore en construction, suivez mon regard. A Glo Djigbé aussi, il y a une certaine espérance qui est semée là-bas. Qu’apporterait ceci à l’image et à l’économie du Bénin?

Ca va booster l’économie du Bénin. Glo Djigbé, je vous assure, sera inauguré d’ici quatre ans.

Sérieusement! On n’a même pas encore commencé les travaux.

L’aéroport international de Glo Djigbé sera inauguré d’ici quatre ans. Je voudrais dire ici que je crois bêtement à un certain nombre de choses. Par conséquent, je vous dis que Glo Djigbé sera inauguré dans environ quatre ans.

Vous me surprenez en train de rêver comme vous d’ailleurs. Mais pas tellement bêtement! Monsieur le Directeur Général, un mot pour finir cet entretien. Ca commence demain avez-vous dit. On rappelle très rapidement l’intérêt que les gens ont à venir vous voir?

L’intérêt que les gens ont à venir nous voir est ceci. C’est justement de partager notre rêve, le plus bêtement possible, avec tout le monde.  Je vous donne un exemple, un pays qui ne fait pas la taille de Cotonou et qui s’appelle Singapour avec cinq millions d’habitants; ce pays qui a eu l’indépendance cinq ans après le Dahomey, qui au moment de l’indépendance, était classé bien loin derrière le Dahomey, mais qui aujourd’hui se trouve être sur le plan du développement de l’aviation civile l’un des plus grands  aéroports au monde, l’une des plus grandes compagnies au monde alors qu’il n’a ni pétrole, ni or et même pas l’eau. Je crois que c’est cela le destin prochain du Bénin. C’est à cela que je travaille

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