Bénin : hommage du PCB à Fidel Castro

Dans la nuit du 24 au 25 novembre 2016, le gouvernement cubain a annoncé la mort de Fidel CASTRO, le dernier père des révolutions du 20ème siècle : Lénine, Staline, Mao Tse Toung, Enver Hodja, Kim Il Sung, Ho Chi Minh etc.…

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L’humanité des peuples et le prolétariat pleurent à juste titre la perte du dirigeant communiste, d’un révolutionnaire complet car bien que prévisible à 90 ans, sa mort représente une grande perte. Une grande perte pour le peuple cubain, les peuples latino-américains, les peuples du monde et ceux d’Afrique en particulier.

Alors qu’en 1956, Cuba ployait sous la dictature du satrape Fulgencio Batista, un groupe de jeunes patriotes cubains s’est dressé sous la direction de Fidel Castro pour débarrasser le pays de cette imposture. En 3 ans de combats, après de nombreuses difficultés, ils ont réussi à renverser le dictateur dont le principal soutien était les USA. Dans leur aventure, ils ont été joints par des internationalistes dont le plus célèbre est Ernesto Che Guevara.

Depuis lors, c’est-à-dire depuis près de 60 ans le peuple cubain a édifié un Etat socialiste, indépendant, souverain et fier sous la barbe et malgré les agressions (blocus) de la première puissance du monde, les Etats-Unis d’Amérique, un Etat où les hommes sont heureux de vivre parce que jouissant de liberté, de la dignité et surtout des biens élémentaires pour la vie : l’emploi, l’éducation, la santé.

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Quels bilans établir de la vie et de l’œuvre de Fidel Castro ? Ces bilans peuvent se résumer en les quatre points forts que voici :

1° Le patriotisme et l’exemple qu’un pays, si petit soit-il, capable de résister et de tenir tête à l’oppresseur, fût-il la première puissance du monde, les Etats-Unis d’Amérique et ce, pendant près de 60 ans.

Ainsi à 150 kilomètres des côtes de la Floride, et au sein d’une Amérique Latine dominée et humiliée, Cuba était un exemple dangereux pour la suprématie Américaine ; il fallait tuer cette expérience dans l’œuf. Des centaines de tentatives d’assassinats ont échoué. Cuba est soumise depuis près de 60 ans à un blocus de la part des USA, comme Haïti en avait été victime après sa libération du joug esclavagiste. Mais le peuple cubain a tenu ; il a tenu grâce au soutien des peuples du monde et surtout au leadership de ses dirigeants et à celui du premier d’entre eux Fidel Castro. C’est face à l’échec de ce blocus et de cet isolement, et à la pression des autres peuples et pays d’Amérique Latine que les USA ont reconnu l’échec de leur politique et renoué leurs relations diplomatiques avec Cuba.

2°- L’édification d’une société socialiste.

Les principaux secteurs de l’économie cubaine ont été nationalisés. La plus grande richesse pour un peuple, étant l’éducation et la santé, une grande campagne d’alphabétisation du peuple a été entamée. ; en deux ans, tout le peuple a été alphabétisé ; la jeunesse a été envoyée dans les écoles, ce qui fait aujourd’hui de Cuba un des pays en pointe et servant d’exemple (pour l’UNESCO) dans l’éducation nationale. L’éradication de l’analphabétisme du territoire cubain dès le début des années 60 grâce à un travail d’une extraordinaire efficacité a conduit à produire la méthode « Yo Si Puedo ». Ce programme, Cuba en a fait bénéficier plus de 4 millions de personnes dans le monde.

Dans le domaine de la santé, un système efficace a été institué situant la mortalité infantile à moins de 5 pour 1000 naissances dès 2011, Il faut rappeler que le taux de mortalité infantile, qui mesure le risque de décès durant la première année de vie – le moment le plus critique dans la survie d’un être humain – exprime la qualité des soins et l’attention portée à l’enfant et à la mère dans un pays, à leur santé, leur sécurité matérielle, leur éducation et leur socialisation. Il s’agit d’un indicateur démographique international qui résume ces avancées. Aujourd’hui, beaucoup de latino-américains et même des américains des USA viennent se faire soigner à Cuba.

3°- L’internationalisme.

Malgré ce blocus et malgré les difficultés, Cuba a apporté un soutien important aux autres peuples du monde et notamment à ceux d’Afrique. A part les milliers de cadres formés à Cuba et qui officient dans de nombreux pays, on ne compte plus les nombreux médecins qui sont aux côtés des peuples africains dans leur lutte contre les épidémies de toutes sortes ; la dernière en date est celle de l’action des Cubains dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola en Guinée et en Afrique de l’Ouest en général. Mais la plus grande contribution de Cuba dans la lutte pour la libération de l’Afrique, c’est celle contre le régime honni de l’apartheid. En effet les historiens les plus avisés situent le début de la fin de l’apartheid avec la cuisante défaite infligée au régime raciste d’Afrique du Sud par les troupes cubaines lors de la grande bataille de CUITO CANAVALE. C’est d’ailleurs en reconnaissance de cette contribution que Nelson Mandela a réservé sa première sortie d’Afrique du Sud au peuple héroïque de Cuba.

Cet internationalisme toujours en œuvre dans le monde, a été, particulièrement ces vingt dernières années, très active à l’égard des pays latino-américains frères.

4°-L’union indéfectible entre le peuple et ses leaders et particulièrement Fidel Castro.

Comment un petit pays a-t-il pu, en dépit de tous ces obstacles, réaliser tant de prouesses ?

Dans son récent ouvrage au titre évocateur, « Fidel Castro, héros des déshérités », Salim Lamrani, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis, Paris, Editions Estrella, 2016) écrit «  La majorité des Cubains soutiennent Castro. Il n’y a pas d’opposition politique efficace (…). » 

Comment expliquer cet attachement du peuple aux dirigeants cubains ? Cela s’explique par cette leçon principale : les dirigeants cubains sont toujours à l’écoute du peuple, à l’écoute de ses souffrances, de ses aspirations, à la veille permanente en vue de satisfaire ses besoins. Les dirigeants cubains ne se comportent pas en hommes omniscients, régnant au dessus d’un bétail moutonnier sur la tête desquels on parachute tous les jours des décisions arbitraires, des oukases tsaristes !

Fidel Castro nous a quittés ; mais tout le monde sait que les grands hommes ne meurent jamais. Pour nous autres Africains qui ployons sous le joug de puissances étrangères et souffrons de l’analphabétisme, d’épidémies diverses, pour nous qui avons des hôpitaux qui sont des mouroirs, nous devons prendre exemple sur Cuba et son grand dirigeant. Merci Fidel pour l’œuvre gigantesque que tu as accomplie et l’héritage vivant que tu nous laisses.

Gloire immortelle à Fidel CASTRO !

Cotonou le 29 Novembre 2016
Le Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin.

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