Santé: Les hôpitaux publics du Bénin paralysés

Les centres de santé publics sont paralysés au Bénin depuis mardi suite au mouvement de grève de 72 heures par semaine déclenché par le Syndicat des travailleurs des services de la santé humaine (Syntrasesh).

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L’hôpital de zone de Calavi, ce matin du mercredi 09 novembre 2016, ne connaît plus son animation habituelle. La cour est déserte A peine quelques bureaux sont ouverts. Le personnel dans sa majorité est absent. Sur la cour, les parents de malades cherchent en vain un interlocuteur à qui se confier comme cette dame errant dans le centre avec son bébé. En lieu et place d’un pédiatre pour son enfant de trois ans, elle se confie à notre équipe de journalistes. «Je ne savais pas qu’il y a grève.» Mais elle ne perd pas espoir face à la surprise. Et pour cause !

«J’ai appris que lorsqu’il y a grève, ce ne sont pas tous les agents qui ne viennent pas. Et donc, je vais encore attendre un peu» confie-t-elle.

Malheureusement, son attente sera vaine, et elle appelle le président Talon au secours. L’ambiance ce mercredi dans ce grand centre de santé public n’est réduite qu’à de pareilles scènes. C’est l’effet de la grève entamée par le Syndicat des travailleurs des services de la santé humaine (Syntrasesh) depuis mardi. Une grève de soixante-douze (72) heures, sans service minimum après deux sit-in. Force est de constater que ce mouvement de grève est largement suivi dans cet hôpital de zone tout comme au Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu) de Cotonou. Seulement, on y retrouve quelques agents qui assurent au moins les premiers soins. Mais eux, ce sont les contractuels de l’Etat. Vêtus de blouses blanches, ce sont les personnes vers lesquelles les parents des malades se dirigent pour le minimum. Elisé Adimi est un d’entre eux. Pour lui, il faut ce minimum vu la sensibilité du secteur. Le caractère sans service minimum décidé par le syndicat est traité « d’inhumain » par dame Manette Tchibozo, rencontrée au Cnhu. Elle estime qu’ils –les travailleurs- ne peuvent pas avoir prêté serment et agir de la sorte, même si leurs revendications sont fondées. Elle demande au Ministre de la santé, Alassane Séïdou, de penser à «ceux qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner dans les cliniques ou à l’extérieur» en apportant une solution définitive aux revendications de ces travailleurs. Elisé Adimi pour sa part, invite les deux parties à fumer le calumet de la paix pour le bonheur de la population béninoise

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