Bientôt la fin du commerce illicite de l’essence de contrebande communément appelé « Kpayo » au Bénin ? Difficile de répondre par l’affirmative. Et pour cause, le gouvernement de la Rupture et du Nouveau départ qui semblait avoir une stratégie efficace de lutte n’a toujours pas encore trouvé le remède contre ce trafic illicite aux multiples conséquences, notamment économiques.
Interpellé ce mardi 15 novembre 2016 sur la nécessité de mettre fin au commerce illicite de l’or noir, le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, a fait savoir que c’était un fléau complexe. « Ce sont des sujets difficiles à régler », a confié le ministre d’Etat. « Parce que, a expliqué le numéro 2 du gouvernement du Président Talon, ce ne sont pas des sujets qui peuvent être réglés uniquement par les contrôles policier et douanier ». « Si cela était suffisant, le kpayo aurait été déjà éradiqué », a indiqué Abdoulaye Bio Tchané.
Le ministre d’Etat explique que l’un des goulots d’étranglement de la lutte contre l’or noir nigérian illégalement déversé sur le marché béninois est la politique mise en œuvre du côté nigérian. L’autorité ministérielle pointe du doigt les conséquences de la dépréciation du naira au Bénin. « Aujourd’hui, le pays est inondé de bière. La Béninoise est en difficulté. Il y a des personnes qui déversent des bières dans le pays du simple fait de la dépréciation du naira. C’est pareil pour le ciment. C’est pareil aussi pour d’autres produits », a fait observer le ministre d’Etat Bio Tchané qui confie que la stratégie initiale de lutte du gouvernement ne peut plus être efficace. Il va donc falloir rechercher une autre option.
