A l’hôtel DK à Ouidah, ce samedi 18 novembre au dernier jour de formation en leadership politique initiée à l’endroit des jeunes femmes dans le cadre du programme Recafem4, Wanep-Bénin et Rifonga ont sensibilisé les époux pour accompagner pleinement leurs épouses nourrissant l’ambition de briguer les fonctions politiques et d’accéder à des postes nominatifs où actuellement la gente féminine peine à paraître.
Au Bénin, désormais on pourra aussi dire, derrière une grande femme, un grand homme. A Ouidah pour le compte du département de l’Atlantique, a eu lieu samedi dernier, une séance de « Sensibilisation des époux et parents proches des filles et jeunes femmes potentielles candidates » à des postes électifs et nominatifs en République du Bénin. Après avoir outillé les jeunes femmes, Wanep-Bénin et Rifonga ont sensibilisé leurs époux pour leur expliquer la nécessité pour eux d’accompagner leurs épouses sur le terrain des conquêtes politiques. A cette séance tenue dans le cadre de de la mise en œuvre de la 4ème phase du programme d’appui suisse au Renforcement des capacités d’action des femmes (Recafem 4), Hassan Tenakah, consultant-formateur a relevé les éléments qui militent en faveur d’une action de contribution à l’amélioration des femmes aux postes électifs au Bénin. Chiffres à l’appui, il a signalé la faible représentativité des femmes à l’Assemblée nationale depuis la première jusqu’à la septième législature en cours, de 04 députées « en 28 ans, on a augmenté de 03 députées et le taux reste presque le même » a-t-il relevé notant aussi que le nombre de siège total est passé de 64 à 83 au palais des gouverneurs. Même constat de faible représentativité des femmes dans les conseils communaux. Actuellement, sur 1435 conseils communaux, il n’y a que 64 femmes. Pareil pour les instances nominatives comme le Ces et la Haac.
Plaidoyer aux époux
Après avoir présenté la situation avec les barrières à l’essor des femmes en politique, Hassan Tenakah a indiqué que «le soutien des époux est une précieuse solution pour renforcer la présence des femmes dans les sphères de prise de décision». Il a évoqué plusieurs sortes de soutiens que les maris doivent apporter à leurs femmes aux niveaux international, national et local. Entre autres, il s’agit d’appui dans la recherche des postes électifs et nominatifs, appui à la mise en œuvre de campagne, à la réussite de mission, appui à l’adhésion communautaire, à la destruction des stéréotypes rétrogrades contre la femme politique. Il a également appelé les hommes à ne pas se laisser convaincre par les commérages, les médisances. Autant de messages favorablement accueilli par les époux présents à la séance. «Tout ce qui a été développé participe à notre intérêt. Une femme qui veut réussir en politique, c’est aussi une femme qui pense à sauvegarder en premier lieu, les intérêts du couple. Il faut lui donner des conseils, ne pas la détruire au niveau de la famille mais l’accompagner à avoir des postes politiques » a retenu Kouthon Edouard, gestionnaire comptable martelant, « je pense que c’est mal vu, si on demande à sa femme de ne pas s’engager en politique parce que si tu ne fais la politique, la politique va te faire». A côté du plaidoyer aux maris, le communicateur a insisté sur l’importance du respect qu’une femme doit à son mari en dépit de son ascension politique. Ceci en remplissant convenablement ses devoirs conjugaux. «Nous avons reçus des outils cette formation. Le tout premier, c’est d’abord notre volonté d’occuper les postes politiques et nominatifs. Le second outil, c’est le soutien de nos maris qui nous ont rejointes et ont confirmé nous accompagner. Avec ces deux outils, à coup sûr, nous y arriveront» assure Lauriane Kindji, une participante qui promet ne pas décevoir les organisateurs de cette formation qui a permis de former 144 femmes futures leaders politiques.
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