L’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) a, comme annoncé, déclenché sa grève de soixante-douze (72) heures ce mardi 22 novembre 2016. Le mot d’ordre de cessation de travail lancé par le bureau exécutif de l’UNAMAB présidé par Michel Adjaka a été, pour ce premier jour de grève, très suivi.
Au tribunal de première instance de première classe de Cotonou et à la cour d’appel de Cotonou, dans la matinée de ce mardi, la plupart des portes des bureaux étaient hermétiquement fermées et les parkings quasiment déserts. Dans leur majorité, les magistrats ont simplement décidé de suivre à la lettre la motion de grève lancée par leur syndicat.
Comme on peut bien le deviner, cette observance du mot d’ordre de grève de l’UNAMAB n’est pas sans conséquences. Les audiences au tribunal et à la cour d’appel n’ont pas eu lieu et les personnes en conflit avec la loi et devant être écoutées par les juges n’ont pu l’être. Les justiciables conduits au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou sont simplement retournés sur leurs pas après une attente dans les couloirs donnant accès aux bureaux des hommes en toge.
Les personnes venues se faire établir des casiers judiciaires et certificats de nationalité n’ont pu être satisfaites et sont contraintes de revenir. La non délivrance de ces actes, faut-il le souligner, constitue un manque à gagner pour l’Etat qui perçoit des taxes sur chacun de ces documents.
Seuls les usagers qui ont effectué le déplacement du Tpi pour la légalisation de leurs documents ont pu avoir gain de cause. Mais pas difficulté. Selon des usagers rencontrés sur les lieux, les opérations de légalisation ont mis plus de temps que d’habitude.
La grève, rappelons-le, les magistrats l’ont déclenchée pour exiger la satisfaction de leurs « légitimes revendications ». Il s’agit notamment du paiement de la dotation en carburant des trois trimestres échus, le dégel et le paiement des frais de greffe et le paiement des ristournes pour le compte de 2014-2016 et de 2004-2011.
La grève ainsi déclenchée est prévue pour durer trois jours. Au vu de ces déconvenues déjà causées, il s’avère nécessaire que gouvernement et magistrats se retrouvent au plus tôt pour accorder leur violon.
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