Présidentielles : les américains jouent un air de vice à la « trumpette »

Ce qui vient de se passer aux Etats-Unis est conforme à ce qu’est véritablement ce pays. Cependant, on a beau retourner la question, il faudrait admettre que ces élections qui viennent de s’y achever ont quelque chose de paradoxal.

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L’ingénue et l’ogre

D’un côté, Hilary Clinton, une professionnelle, une femme du sérail, l’expérimentée de service. Avec la brillante carrière politique que l’on sait. Donnée gagnante avant l’heure.

Et que dit Hillary en gros pendant la campagne ? Si des Américains sont tombés en Libye, elle n’y est presque pour rien. Son imprudence relative à ses correspondances privées, la mauvaise gestion de sa Fondation ? Rien de grave, elle n’est pas fautive.

Alors,Hilary passe le clair de son temps de campagne, et même les vertueux du camp Républicain avec elle, à montrer les tares et les failles de son adversaire.

Et qu’avons-nous de l’autre côté ?

Ce Donald Trump dont on pense qu’il incarne tout le contraire de ce qui convient pour une candidature à une élection présidentielle. Cet homme qui dit tout haut tout le mal qu’il pense de celles et ceux dont la profession est d’être politicien.

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Et eux, les politiques, ils n’apprécient guère qu’un tel gars vienne jouer dans leur jardin, l’arène politique qu’ils occupent, quelquefois à vie.

La campagne de Trump, avec ses outrances et ses excès de langage est une litanie de regrets et de promesses invraisemblables

Un homme à l’image de celui du Far West qui vient, s’impose à tout le monde par sa verve, impose sa gouaille et ses rafales verbales.

Et puis, comme un gangster de film western se repentit et devient chérif.

D’accord, c’est un rien exagéré.

A la vérité, Trumpa tous les défauts, a commis dans le passé tant de fautes.Il ne s’en cache d’ailleurs pas. Il s’explique et s’en excusemême devant des supporters enthousiastes.

Résultat de la course présidentielle ?

La vertu feinte d’Hillary n’a pas pesé lourd dans les urnes face à la muflerie assumée de Trump et à son incroyable démagogie.

Signe des temps. Et, dans ce pays dévasté par toutes les contradictions, sous l’influence permanente et pernicieuse des réseaux sociaux, et surtout dans ce 21e siècle où « plus c’est moche, plus c’est laid, plus c’est tordu ou plus c’est incorrect, plus ça (nous) plaît », il est arrivé ce qui est arrivé.

Ainsi, pour la première fois au sujet d’un Président démocratiquement élu, et surtout dans les règles de l’art, la quasi-totalité de la planète fait la moue.

Du coup, les canards boiteux, bien de chez nous, les démocratiquement ratés du continent, se réjouissentde ce quele pays, qui leur donne des leçons et du fil à retordre, puisse finir dans les bras d’un  pareil individu.

Et à Bujumbura, à Brazzaville ou à Kinshasa on se sent moins sous pression. Le surveillant américain, c’est en tout cas le rôle que se donnent les Etats-Unis, est moins vertueux.

Puis l’on commence à crâner, du Zimbabwe aux deux Congo, des pays experts en violations des droits de l’homme et des peuples.

Mais Donald Trump, lui, n’a pas volé les élections. Il les a gagnées.

Sans fard constitutionnel, ni manipulation d’urnes, de résultats ou de dates

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