Nouveau siège de l’Assemblée : Les raisons de la suspension du contrat de l’entreprise Serhau-Sa

Au cours d’une conférence de presse conjointe ce mardi 8 novembre, le ministre du cadre de vie et du développement local, José Tonato et le garde des sceaux, ministre de la justice Joseph Djogbénou ont expliqué le fondement de la  décision  prise lors du dernier conseil des ministres en ce qui concerne l’audit commandité sur les travaux du nouveau siège de l’Assemblée nationale puis de la suspension de la convention signée entre la Serhau-Sa et l’Etat béninois. 

Publicité

Mettre en place une nouvelle organisation en qui concerne le projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale avec le triple volet, questionner-situer les responsabilités-avancer. C’est dans cette démarche que s’inscrit le gouvernement de la « Rupture » pour la réalisation concrète et ceci, dans un délai raisonnable du projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. Ainsi, au cours d’une conférence de presse animée ce mardi 8 novembre au ministère du cadre de vie et du développement durable, José Tonato et son collègue garde des sceaux, ministre de la justice Joseph Djogbénou ont exposé les raisons qui ont amené le gouvernement à commanditer un audit technique, financier et juridique des travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale en plus de la suspension du mémorandum d’entente et la convention signée entre l’entreprise Serhau-Sa et l’Etat béninois. Cette mesure a pour objectif de dégager et clarifier l’horizon juridique dans ce dossier. Selon le ministre du cadre de vie et du développement durable, à l’évènement du « Nouveau départ », une commission ad-hoc a été mise en place pour évaluer l’exécution des travaux de construction du siège de l’Assemblée nationale. Les résultats des travaux de ce comité sont révélateurs et font froid dans le dos. Quarante et un (41) milliards Cfa, c’est le coût d’objectif global pour la finalisation de tous les travaux. Le plus de cela, ce comité a révélé un surcoût de plus de 700 millions Cfa dus à la suspension des travaux (octobre 2012-septembre 2014), 300 millions Cfa de dégradations et avaries, 07 milliards pour les travaux complémentaires. C’est au regard de ce coût que le ministre de justice Joseph Djogbénou a fait que comprendre que la décision de suspension de contrat avec l’entreprise Serhau-Sa est une mesure de nécessité et un outil de gouvernance pour aller plus loin dans ce projet.

Eléments probants

Plusieurs dysfonctionnements ont été relevés dans la conduite du chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. Au cours de la conférence de presse de ce mardi 8 novembre, le ministre du cadre de vie et du développement durable a  exposé quelques éléments qui justifient la décision du gouvernement. Il s’agit du trop-perçu de 150.254.601 Fcfa par la Serhau-Sa sur ses honoraires, la discordance entre les lignes financières de paiement des prestataires et les décomptes validés par le maitre d’œuvre, 368.938.543 Fcfa d’avance de démarrage perçu par l’entreprise Princesse d’Or sur le lot 3 Menuiserie-aluminium non utilisés pour les travaux avant résiliation, 388.162.870 Fcfa de reliquat de remboursement de démarrage sur le lot 9 charpente-couverture-faux plafonds, resté  par devers l’entreprise Princesse d’Or. Il faut aussi noter que le montant total délégué par le Maître d’Ouvrage à la Serhau-Sa est de 22.512.309.758 Fcfa soit 55,31% du coût d’objectif, et que le taux d’exécution physique global du chantier est d’environ 37,80% contre un taux d’exécution financière de 46,62%.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité