Perturbées la semaine écoulée par un mouvement de grève déclenché par les magistrats, les activités dans les cours et tribunaux du Bénin reprendront leurcours normal ce lundi 28 novembre 2016. L’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) qui a lancé le mot d’ordre de grève a décidé de suspendre sa motion.
Cette décision de suspension est intervenue ce vendredi 25 novembre à l’issue d’une Assemblée générale qui a réuni les militants du principal syndicat des magistrats au Bénin. La décision de l’UNAMAB de mettre momentanément fin à la grève, à en croire la motion de suspension, est consécutive à la satisfaction des revendications des magistrats. La grève, faut-il le rappeler, avait été déclenchée pour réclamer le paiement de la dotation en carburant, de même que le dégel et le paiement des fonds de greffe. Concernant la première revendication relative à la dotation en carburant, la motion de suspension informe de ce que « le gouvernement a répondu favorablement » et qu’il ne reste en suspens que la budgétisation de la dotation en carburant pour l’année 2017. Cette dernière, selon les assurances données par le Directeur de Cabinet du Ministère de la Justice à l’Assemblée Générale, sera effective au 31 décembre 2016. S’agissant des fonds de greffe, ils « ont été dégelés et sont en voie de répartition ».
Moratoire et menace de grève
La décision de suspension de la motion de grève de l’UNAMAB, précisons-le, est assortie de moratoire. Les magistrats, prenant en compte les assurances données par les autorités gouvernementales, ont accordé jusqu’au 31 décembre 2016 au gouvernement pour budgétiser la dotation en carburant en cause et rembourser en espèces les arriérés de tickets-valeur dus aux magistrats de la Cour Suprême. « Passé ce délai, l’Assemblée Générale mandate le BE/UNAMAB de déposer au Garde des Sceaux une motion de grève de cinq (05) jours sans Assemblée Générale préalable, tacitement reconductible, à compter du 09 janvier 2017 », prévient à travers sa motion l’UNAMAB qui d’ores et déjà rend le Gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de son inertie face à la budgétisation de la dotation en carburant alloués aux magistrats.
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