Avec les directeurs, les enseignants et les membres de l’administration de 13 collèges d’Abomey-Calavi et de Tori-Bossito, la section Bénin du Forum des femmes éducatrices africaines (Fawé-Bénin), soutenue par Open society initiatives for West Africa (Osiwa), a adopté, au Ceg 1 d’Abomey-Calavi, un plan d’actions de lutte contre la corruption dans les établissements.
Un plan d’actions de lutte contre la corruption a été convenu, le 14 décembre dernier au Ceg 1 d’Abomey-Calavi, entre Fawé-Bénin et les directeurs des 13 collèges d’enseignement général bénéficiaires du « Projet de prévention et de lutte contre la corruption pour une éducation de qualité » de l’Ong Fawé-Bénin qui a été soutenue par Osiwa. A en croire Bernadette Gléhouénou Dossou, présidente de Fawé-Bénin, cet atelier d’adoption du plan d’actions, fait suite à l’atelier de vision de juin 2016 tenu au Ceg 2 d’Abomey-Calavi, où des jalons avaient été posés.
Ce plan d’actions, a expliqué la coordonnatrice de Fawé-Bénin, Marlène Seidou Babio, comporte trois piliers. Le premier, c’est l’amélioration de la transparence dans la gouvernance des établissements scolaires. Les actions identifiées ici sont entre autres, la formation des membres de l’administration, l’introduction de l’éducation civique et morale dans les curricula ou les prix à réserver aux personnes qui auraient mieux lutté contre la corruption. Le deuxième pilier concerne l’amélioration du niveau de connaissance des dispositions législatives anti-corruption. Ici, les actions retenues sont la vulgarisation des textes anti-corruption, la diffusion du code régissant la fonction publique et l’appel à lancer à l’autorité ministérielle afin qu’elle prenne un arrêté spécifique portant lutte contre la corruption dans les collèges du pays. Le troisième pilier du plan d’actions repose sur la répression des actes de corruption à l’école. Pour y arriver, il s’agira essentiellement d’encourager les dénonciations.
L’adhésion des autorités
Déjà « nous sommes engagés à mener la lutte contre cette corruption », a affirmé le directeur départemental de l’Atlantique des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Maurice Podanho. Pour ce dernier qui a participé aux travaux, les directeurs des Ceg, les enseignants et les membres de l’administration doivent s’approprier ce plan d’actions pour ne pas inculquer de mauvaises pratiques aux enfants. Car, a-t-il appuyé, « c’est au niveau scolaire que la lutte se fera mais à condition que ceux qui sont chargés de la mener s’y engagent ». La vision exprimée par Fawé-Bénin à travers ce plan d’actions, est claire : «D’ici 2020, l’école béninoise sera une école de qualité et d’excellence débarrassée de toute corruption». C’est un challenge