Discours sur l’état de la Nation: Patrice Talon rassure et appelle le peuple à l’espoir

Le président de la République, Patrice Talon a fait hier, jeudi 22 décembre 2016 son premier discours sur l’état de la Nation béninoise devant la représentation nationale conformément aux dispositions de l’article 71 de la Constitution. A cette occasion, il a fait un discours court et précis et a annoncé de grands chantiers pour l’année à venir sans pour autant oublier de rassurer le peuple béninois à prendre espoir.

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En vingt cinq (25) minutes, le chef de l’Etat, Patrice Talon a délivré un discours fait de plusieurs axes. Il a entamé son discours par le symbole de la jarre trouée du roi Guézo érigé dans l’enceinte de l’hémicycle et qui appelle à l’unité de tous afin de boucher les trous de la jarre percée. A l’entame de ce message, le chef de l’Etat a réitéré sa volonté de compter sur l’Assemblée nationale par rapport aux nombreuses réformes qu’il a annoncées. La situation peu reluisante dans laquelle se trouve aujourd’hui notre pays n’a pas été occultée par le premier magistrat du Bénin. Face à cette situation, Patrice Talon annonce de grandes réformes pour l’année 2017 qui devra déboucher sur un avenir meilleur et radieux pour chaque Béninois.

« Je prends l’engagement de veiller à ce que l’attente ne soit pas trop longue… » a-t-il martelé.

Abordant la morosité économique qui caractérise actuellement le pays, le chef de l’Etat a donné les raisons des dernières mesures prises afin de réduire quelque peu le train de vie de l’Etat. « De 28 postes ministériels, nous en sommes actuellement à 21 et  de 430 directions auparavant, 280 ont été maintenues… » a-t-il fait savoir.  

Espoir pour le peuple béninois

Le président Patrice Talon a également martelé que son mandat ne sera pas celui des fausse promesses. Ainsi, il a promis s’engager résolument et mettre les réformes au cœur de l’action publique. La suppression de la subvention de l’Etat accordée à la filière coton au titre de la campagne 2016-2017, l’annulation des concours frauduleux et la guerre déclarée aux détenteurs de faux diplômes n’ont pas été aussi occultées par le premier magistrat du Bénin. Le chef de l’Etat a également abordé les grandes réformes engagées dans les secteurs éducatifs, de la santé, de l’énergie et autres. Il a déclaré aussi dans son discours qu’il a hérité d’un pays qui est dans un état critique, marqué par un fort taux d’endettement, un taux élevé de pauvreté, d’un faible taux d’intégrité et surtout d’un pays caractérisé par une gestion hasardeuse.

Situation peu reluisante dès son entrée en fonction

« A l’époque de mon entrée en fonction, la situation politique, économique et sociale de notre pays n’était guère reluisante : la suprématie écrasante du pouvoir exécutif et le clientélisme érigé en mode de gouvernance étaient devenus une menace constante pour la démocratie et la liberté par suite de la rupture de l’équilibre constitutionnel des pouvoirs. L’indice du développement humain n’était pas favorable pour laisser envisager une continuité à l’issue heureuse ; le déclassement du Bénin était devenu inquiétant sur plusieurs plans ; notre administration publique quant à elle quasi-léthargique, politisée à outrance, rongée de l’intérieur par toutes sortes de trafics et de pratiques malsaines ; la chaine de dépenses publiques était peu maitrisée et caractérisée par un manque de rigueur dans ses maillons essentiels ; l’absence d’une politique énergétique cohérente et durable impactait drastiquement la vie sociale ».    

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De nombreuses réformes annoncées

Pour lui, « l’urgence était aux réformes politiques, administratives, à la restructuration de l’économie nationale, à la reconstitution du tissu social ainsi qu’à la restauration de la crédibilité de notre pays ».

« J’entends pour cela réitérer mon engagement de me consacrer tout entier à l’œuvre de redressement de notre pays et au bien-être de nos concitoyens » a-t-il précisé.

Patrice Talon se veut rassurant

Se faisant rassurant, le chef de l’Etat déclare « Je sais que pour y parvenir, il faudra du temps, beaucoup de temps, de la méthode, mais aussi de la rigueur … ». Les nombreux chantiers de développement qui attendent n’ont pas été aussi occultés par le chef de l’Etat. Le Chef de l’Etat poursuit « Le travail à accomplir est immense autant que la volontéMais le rêve ne deviendra réalité que si nous portons le même espoir…Ma conviction est que ce mandat sera celui de la responsabilité et de la reconnaissance du devoir envers notre beau pays…Je voudrais rassurer mes compatriotes que les réformes audacieuses engagées sont bien pensées avec méthode…Mon combat ne sera pas celui des fausses promesses, mais celui plutôt de la responsabilité. Mais pour atteindre ces objectifs, changeons de mentalité »

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