La vague de destitution des maires qui frappe les communes du Bénin n’épargne guère celle de Djidja. Mais ici, le processus laisse un goût d’inachevé. Au maire Placide Avimadjènon déchu, on arrive pas à choisir un remplaçant. Ceci à cause des manigances politiciennes que le préfet Aimé Kouton semble, hélas, cautionner.
La commune de Djidja dans le département du Zou pourrait se retrouver en 2017 avec deux exceptions. Celle de ne pas avoir à sa tête un maire élu et celle de ne pas disposer de budget exercice 2017. Ceci est la résultante de la fronde des conseillers qui se sont opposés à la gestion du maire Placide Avimadjènou et ont réussi à le déposer enfin 14 novembre 2016 après un long processus semé d’embuches et d’entraves qui a commencé depuis le 08 juillet. Les mêmes conseillers se sont opposés au vote du budget 2017 en représailles au gel de l’élection du nouveau maire de la commune de Djidja dirigée depuis le 14 novembre par le premier adjoint au maire qui assure l’intérim du maire Avimadjènon. Le 28 novembre 2016, après plusieurs tergiversations, le préfet avait convoqué tous les conseillers pour élire un nouveau maire. Mais la situation a pris une autre tournure. Après une suspension demandée par un conseiller, le préfet qui était sur les lieux n’a pas cru daigner rappeler les conseillers pour l’élection. Il a ramassé ces affaires et est rentré. Situation presque identique le lundi 26 décembre 2016. Attendue à la mairie à 10h, c’est à 14h que l’autorité préfectorale arrive à la mairie de Djidja. A la grande surprise des dix conseillers présents dans la salle de réunion, pas de préfet. Ce dernier s’est fait remplacer le secrétaire général de la préfecture. Cette absence a tout l’air d’être préméditée car le remplaçant a profité d’une déclaration d’un conseiller pour surseoir à l’élection alors que le quorum était atteint. Quatorze conseillers sur les dix neuf étaient présents. Selon des sources concordantes, le préfet Kouton s’est résigné à ne pas venir à la mairie ce jour parce qu’il était conscient que le camp qu’il soutient n’allait pas gagner. En effet, quelques jours avant cette élection, le camp minoritaire qui se trouve malheureusement être celui soutenu par le préfet, un ministre du gouvernement et quelques cadres de la commune tapis dans l’ombre a réussi à avoir le ralliement de quelques conseillers. Mais au dernier moment, l’un des conseillers qui les a rejoints a encore tourné casaque pour revenir à la case de départ. Les mêmes sources précisent que les tractations menées pour l’achat des conseillers en vue de disposer de la majorité pour le camp minoritaire auraient été dirigées de main de maître par le préfet épaulé par un ancien colonel des douanes et un ancien Dg de société tous natifs de la commune. Le préfet aurait succombé au discours d’un ministre et de ses associés qui distillent partout qu’on ne saurait déchoir un maire de la mouvance (Un)et installé un autre de l’opposition. La réalité c’est qu’à la commune de Djidja, l’élection du nouveau maire risque de tourner en faveur d’un conseiller proche du camp Ajavon representé par les conseillers du Peb Tohinlo de l’honorable Parfait Houangni ou d’un autre de la Rb aujourd’hui en disgrâce avec le pouvoir. On comprend donc les agissements du préfet qui, depuis l’ouverture du processus de destitution du maire Avimadjènon en juillet 2016 a joué de tout son poids pour bloquer cela. C’est ce qui a fait le maire n’a été destitué que le 14 novembre passé alors que toutes les autres communes qui ont commencé le même processus ont fini depuis et ont un nouveau maire depuis des mois. Vivement que le préfet Kouton respecte les textes qui encadrent les textes qui régissent la décentralisation
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