Bénin : Le Fonac mobilise l’opinion nationale sur la nécessite de bannir l’impunité

Le Bénin à travers le Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) a célébré, hier jeudi 8 décembre 2016 à la salle de conférence de la direction générale des impôts à Cotonou, la 11è édition de la Journée nationale de lutte contre la corruption. Une occasion pour le Fonac de rappeler que la lutte est permanente

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L’assemblée générale des Nations Unies a adopté la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption le 9 décembre de chaque année. Mais, le Bénin a choisi de la célébrer tous les 8 décembre. Ainsi, hier, le Fonac avec l’appui de l’Usaid à travers le projet Wacsi Bénin, a commémoré cette journée. Le thème choisi par le Bénin pour cette journée est la «Lutte contre la corruption et contre l’impunité, gage du développement durable du Bénin». Le Fonac a réuni les autorités gouvernementales, les présidents d’institutions, les directeurs centraux et chefs services, les responsables de quelques structures faîtières du secteur privé, les responsables de confession religieuse, les représentants des organisations de la société civile et les membres du patronat pour réfléchir sur les moyens adéquats à déployer pour lutter efficacement contre ce fléau. Car, selon le représentant résident de l’Usaid-Bénin Jonathan Richter, c’est une journée qui offre aux citoyens de ce pays l’opportunité de réfléchir à la problématique de la corruption et sur les moyens de la combattre. Il explique qu’un récent sondage conduit par l’Institut de recherche empirique en économie politique révèle que seulement 5% des Béninois rapportent les faits de corruption dont ils sont victimes. 35% des Béninois disent qu’il n’y a pas moyen d’en finir avec, que c’est tout simplement au-delà de leur capacité. Alors, il invite chaque béninois à ne pas se résigner.

Pour sa part, Jean Baptiste Elias, président du Fonac a rappelé qu’au cours des 10 dernières années, les risques liés à la corruption sont devenus une source de grande inquiétude pour les dirigeants du monde entier en général et ceux du Bénin en particulier. A l’analyse, la corruption est perçue en définitive comme systématique banalisée et tolérée. Il estime que cela est sous-tendu par une inefficacité de la loi no2011-20 du 1é octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin. Et cette inefficacité est aggravée par le rôle limité joué par les institutions de promotion de l’intégrité au Bénin. De sorte que l’impunité a fait le lit à la corruption.

Un panel composé de Vicentia Boko du secteur public, Pascal Kpatinvoh du secteur privé et de Joël Ataï Guèdègbé de la société civile, a donné des approches définitionnelles des concepts de la corruption et de l’impunité aux invités. Ce panel a expliqué les manifestations et les conséquences socio-économiques de la corruption et de l’impunité au Bénin. Aussi, quelques pistes de collaboration, pour une synergie d’actions contre la corruption et l’impunité dans tous les secteurs ont été trouvées

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