Lignes directrices de la Cedeao : Un grand pas pour donner au barrage d’Adjaralla un projet plus humain

Comment faire pour que les lignes directrices de la Cedeao et les conclusions des évaluations économiques ex-post sur les barrages en Afrique de l’ouest soient prises en compte dans la construction du barrage d’Adjaralla ?

Publicité

C’est la grande préoccupation qui réunit les parties prenantes à ce projet depuis le lundi 19 décembre à l’hôtel Kta de Cotonou. Leur objectif : adresser à la fin un plaidoyer aux gouvernements du Bénin et du Togo.  La concertation a été officiellement lancée par M. Alain Houéto, Secrétaire général adjoint du Ministère de l’énergie, de l’eau et des mines(Meem) représentant le ministre empêché.

Tenir compte des erreurs du passé pour mieux améliorer les actions d’aujourd’hui et de demain. C’est dans cette vision que les pouvoirs publics, les experts, les partenaires techniques et financiers, les bénéficiaires, tous impliqués à divers niveaux dans le processus de construction du barrage hydroélectrique d’Adjaralla et venus de cinq pays ont décidé de se voir à Cotonou pour formuler un plaidoyer à l’endroit des gouvernements du Bénin et du Togo auxquels appartient ledit projet afin qu’ils prennent en compte les lignes directrices de la Cedeao et des évaluations économiques ex-post des barrages en Afrique de l’Ouest dans le processus de construction et de gestion du barrage d’Adjaralla. En effet, tenant compte des erreurs rencontrées dans la construction et le fonctionnement des barrages en Afrique de l’ouest, surtout celui de Nangbéto, la Cedeao a élaboré des lignes directrices à mettre en application pour les barrages futurs. La déclaration de Lomé faite dans la capitale togolaise en novembre 2014 par les participants à un atelier conjoint Bénin/Togo a réitéré l’engagement des parties prenantes à voir respecter ces lignes directrices dans les plans de construction et d’exploitation des prochains barrages.

Entre autres, ils exhortent les gouvernements des deux pays réunis au sein de l’Autorité du bassin du Mono(Abm) et les partenaires techniques et financiers à « soutenir la dissémination et la mise en application des lignes directrices pour le développement d’infrastructures hydrauliques en Afrique de l’ouest dans nos Etats ». L’He Soulé Sabi Moussa, Vice président du Partenariat national de l’eau(Pne), représentant du président de cette plate forme de la société civile, a rappelé dans son intervention, l’importance de ces exigences. « C’est, consciente des enjeux liés à l’eau que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a adopté l’approche de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) en 1998. S’il n’est point besoin d’évoquer l’importance de la participation en tant principe de la GIRE, il est utile de signaler que son application n’est pas facile mais fait l’objet d’une attention croissante de la part de tous les acteurs », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « l’une des grandes recommandations de ce processus, c’est l’identification du barrage d’Adjaralla comme l’un des barrages prioritaires en Afrique de l’Ouest devant faire l’objet de l’application des lignes directives de la Cedeao sur la construction des grands barrages ». Le barrage d’Adjaralla ouvrira la voie à un grand projet environnemental. Il s’agit de la réserve de biosphère transfrontalière qu’il abrite. C’est ce qui l’explique l’intérêt porté par l’Union internationale pour la conservation de la nature sur ce projet(Uicn). Alain Houéto, le représentant du ministre de l’eau a exhorté les participants à de fructueux échanges pour l’avenir de ce barrage indispensable pour l’indépendance énergétique des deux pays que sont le Bénin et le Togo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité