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Voici comment l’habit fait le moine

Par Franck Dossi
il y a 4 ans
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Photo : AFP

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L’habit fait bel et bien le moine. En tout cas, le moine en a   besoin pour être reconnu et pour être accepté tel en son abbaye. Notre indignation est totale face aux haillons que nous faisons porter à certaines de nos institutions. Des institutions à tout le moins respectables. D’où un décalage incompréhensible entre le contenant et le contenu. D’où un déphasage criard entre l’état de l’enveloppe et la qualité du message porté.

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Connaissez-vous la Cour constitutionnelle ? Elle se situe entre la Préfecture du Littoral et la Direction du Développement des médias. Le bâtiment qui abrite l’une des plus importantes institutions de notre pays est quelconque. Un bâtiment qui ne ressemble à rien. Un bâtiment qui n’inspire rien face à la toute puissance d’une institution chargée de dire le droit en dernier ressort. Choisir de loger la Cour constitutionnelle dans cet ensemble de bicoques d’un rose douteux pourrait bien relever d’un manque de vision et d’ambition. La pauvreté ne saurait tout expliquer. Les moyens limités de l’Etat non plus.  L’état physique de notre Cour constitutionnelle n’est que la projection de notre état mental. C’est assez indicatif de la piètre idée que nous nous faisons du droit, du mépris que nous vouons à la loi. La Cour constitutionnelle, dans un Etat de droit, c’est le dernier rempart contre l’arbitraire et l’autocratie. Convenons-en : notre Cour constitutionnelle, dans ses haillons actuels, est très mal lotie. Le Bénin mérite mieux.

La distribution anarchique et informelle du carburant de   contrebande dit “kpayo” n’a pas réussi à faire de notre pays un désert de stations d’essence. A Cotonou, à Porto-Novo, nombre de ces stations tiennent encore debout. Des stations d’essence privées. Des stations d’essence au compte de la puissance publique. Que penser de ces dernières ? Quelle misère ! On aurait dû s’en tenir à l’idée, aujourd’hui largement partagée, que l’Etat n’a pas vocation à vendre des produits de consommation courante. Une privatisation totale du secteur de la distribution de carburant nous épargnerait la honte de continuer d’entretenir des stations d’essence qui n’en sont point. Pour comble de malheur, elles enlaidissent nos cités.

Le siège de la Commission nationale de l’Unesco est à Porto-Novo, au quartier Avakpa. A voir l’état et le standing du bâtiment qui abrite l’antenne nationale de cette grande institution internationale, on ne peut que se poser des questions. Le Bénin serait-il fâché avec l’Unesco ? Pourquoi donc si peu d’ambition autour du bâtiment qui abrite cette institution en terre béninoise ? Le siège de la Commission nationale de l’Unesco, sur le sol béninois, ne reflèterait-il pas, en proportion, la place que nous accordons à la culture, à la science, à l’éducation ? Ce ne sont que des questions. Nous n’avons pas encore de réponse. Nous sommes en recherche.

Cotonou abrite le plus grand abattoir du Bénin. Et quel abattoir ! Un monstre polluant qui dégrade l’environnement.   Une bombe sanitaire qui met en danger nos vies. Une catastrophe silencieuse, à l’état larvé. Un cas patent et inquiétant de santé publique. Si rien n’était fait, sans délai, pour sortir cet abattoir de son cadre urbain actuel, on ne pourrait empêcher personne de soutenir l’idée d’un projet de meurtre planifié et à grande échelle. Chaque jour que Dieu fait, le drame frappe à nos portes à coups redoublés. Resterons-nous sourds encore longtemps aux plaintes des vivants, à la complainte des morts ?

Nous nous sommes préoccupés, jusqu’ici, de l’habit du moine. Que dire, que faire du moine qui n’a pas d’habit ? En cinquante-six ans d’indépendance, sur le plan culturel, Cotonou, que nous tenons pour la vitrine du Bénin, s’illustre comme un moine sans habit. L’essentiel de la vie culturelle ne trouve à s’abriter et à se valoriser que dans des espaces étrangers : Institut français, Centre culturel chinois, Centre culturel américain…entre autres.

Cela ne semble gêner personne. Nous n’avons aucune gêne à tenir nos cultures pour quantités négligeables. La culture, pour nous, tient encore de l’accessoire. C’est le reliquat négligeable et non significatif de nos efforts de développement. Plutôt investir dans les performances du Port autonome de Cotonou. Plutôt se préoccuper d’embellir l’aéroport cardinal Bernardin Gantin de Cadjehoun. La culture peut attendre. Elle attend depuis. Elle attend toujours. Mais jusqu’à quand ?r                                                   

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