Ce qui a initialement pris des allures de simples revendications a depuis quelques jours le visage d’une véritable contestation sociale à laquelle le président Alassane Ouattara doit faire face.
Alassane Ouattara ne bénéficie plus de l’état de grâce… Même son fidèle allié, Guillaume Soro ne semble plus, d’après certaines indiscrétions, prêt à tout pour lui. La France de François Hollande n’a pas non plus brillé par son soutien inconditionnel.
On se rappelle que sous Sarkozy il avait facilement obtenu un soutien contre Laurent Gbagbo qu’il accusait de vouloir modifier les résultats des élections. Avec Hollande ce fut, comment le dire, une relation pas toujours chaleureuse.
Les mutineries et puis… les contestations
Mais jamais depuis sa prise de fonction en 2011, Alassane Ouattara n’avait dû faire face à autant de remous. Ce fut d’abord la mutinerie des anciens rebelles de Bouake. Pour régler le problème le président a cru bon de satisfaire les revendications des militaires. 12 millions à payer à plus de 8000 mutins.
Une somme faramineuse qui ne pouvait qu’attiser les convoitises. D’autant plus que bon nombre de corps professionnels réclamaient de meilleures conditions de vie et de travail.
Et Bam! Dans un premier temps, les autres militaires postés dans d’autres villes et qui n’étaient pas concernés par la mesure de paiement ont décidé de se faire entendre. Militaires, gendarmes, enseignants, fonctionnaires, personnel hospitalier et desormais les pompiers réclament à corps et à cri des avantages. Justice sociale oblige.
Mais voilà, la côte d’ivoire a beau vendre du cacao, il y en aura probablement pas assez pour payer tout le monde. La seule solution pour Ado ( comme ses soutiens aiment l’appeler) reste la discussion. Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu. Et d’autres sont en préparation.
Le président ivoirien a peut être le dos au mur, mais il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué…
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