FNM: l’He Dakpè Sossou réclame la lumière sur la gestion

L’honorable Dakpè Sossou veut voir clair dans la gestion du Fonds national de microfinance (Fnm). Notamment sur les apports financiers de ces cinq dernières années et la gestion qui en a été faite.

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L’élu de la 18ème circonscription électorale vient en effet d’adresser une question orale avec débat au gouvernement à cet effet. Dans cette question orale en date du 19 janvier dernier, le représentant du peuple au palais des gouverneurs à Porto-Novo voudrait que le gouvernement lui fasse le point des apports financiers tant de l’Etat que des partenaires au cours du dernier quinquennat en ce qui concerne la mise en œuvre des projets dont les Micro crédits aux plus pauvres (MCPP) et autres. L’honorable souhaite avoir des précisions sur les bénéficiaires de ce dernier programme par département ainsi que son impact sur la pauvreté.

Lire ci-dessous l’intégralité de la question adressée par le député au gouvernement.

Question orale avec Débat :

Afin de renforcer les capacités financières et opérationnelles des Institutions de Microfinance (IMF) et de les rendre accessibles à tous, les produits et services financiers nécessaires au développement des activités porteuses de croissance, le Gouvernement a créé en 2006 le Fonds National de la Microfinance (FNM) et contribue à hauteur de 92% au financement de ses activités.

Les partenaires financiers tels que la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Banque Islamique de Développement (BID) apportent également leurs contributions pour le financement des projets sectoriels. Au nombre des services phares pouvant permettre l’accomplissement de la mission dévolue au FNM, on note le Microcrédit aux Plus Pauvres (MCPP), le refinancement des IMF, le financement des Activités Génératrices de Revenu dans le secteur agricole.

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A l’avènement du Gouvernement de la rupture, cette structure se dote d’une nouvelle vision selon laquelle, à l’horizon 2021, le FNM est une institution juridiquement solide, financièrement pérenne, au service du secteur de la microfinance, qui participe à la promotion de l’inclusion financière pour la réduction de la pauvreté au Bénin. Il s’agit d’un changement stratégique axé sur un objectif global, celui de développer au profit du secteur de la microfinance, des interventions spécifiques destinées à promouvoir dans la durée, la mise en place au niveau des Services Financiers Décentralisés (SFD) et autres acteurs, de produits pertinents répondant, en dernier ressort, aux besoins des bénéficiaires finaux.

Cette révolution ne saurait être efficace sans tenir compte d’une évaluation pertinente de la gestion antérieure des activités du FNM. C’est pourquoi, la Représentation Nationale demande au Gouvernement de lui apporter la lumière sur les apports financiers dont a bénéficié le FNM et sur les mesures prises pour contourner les insuffisances et difficultés rencontrées. Ainsi, l’Assemblée Nationale cherche à connaître, pour les cinq dernières années :

  1. Le point de la contribution financière apportée par l’Etat et celles des Partenaires Techniques et Financiers pour :
  2. a) La mise en œuvre des projets,
  3. b) Le fonctionnement du FNM,
  4. Le montant affecté à chaque produit financier :
  5. a) Le Micro Crédit aux Plus Pauvres (MCPP) par département,
  6. b) Le refinancement des IMF,
  7. c) Le financement des Activités Génératrices de Revenus dans le secteur agricole par département,
  8. d) L’état nominatif des bénéficiaires de ces services par département (à mettre à la disposition de la Représentation Nationale),
  9. e) L’état des recouvrements par produit et par département (à mettre à la disposition de la Représentation Nationale),
  10. f) L’état nominatif des débiteurs par département (à mettre à la disposition de la

Représentation Nationale),

  1. Les succès, échecs, difficultés et insuffisances enregistrés ;
  2. Les mesures prises pour recouvrer l’intégralité des impayés ;
  3. Le mécanisme mis en place pour préserver les acquis et éliminer les pratiques de la fraude ;
  4. Le taux de réduction de la pauvreté atteint grâce à la mise en œuvre du FNM.

Fait à Porto-Novo, le 19 Janvier 2017

Dakpè SOSSOU

 

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