Contribution: Léhady Soglo reste au-dessus de la mêlée

Alors que beaucoup s’attendent à ce qu’il monte au créneau pour donner la réplique au préfet du Littoral qui lui a ouvertement déclaré la guerre, le Maire de la ville de Cotonou Léhady Vinagnon Soglo a opté pour une démarche beaucoup plus pondérée et plus apaisée.

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Exactement comme il l’a dit dès sa prise de fonction, l’autorité municipale de la ville de Cotonou reste et demeure dans une logique d’apaisement. C’est ce qui sans doute justifie son attitude face à l’ouragan Toboula qui multiplie les plateaux pour le vilipender et l’attaquer de toutes parts y compris même dans sa vie privée. Mais plutôt que de se laisser entraîner dans ce labyrinthe médiatique qui risque de l’éloigner complètement de son objectif principal à savoir le développement de Cotonou et le bien-être des Cotonou, Léhady Vinagnon Soglo préfère rester concentrer sur l’essentiel. C’est dans cette optique qu’il continue d’œuvrer pour le relogement des sinistrés de l’opération de libération des espaces publics. Malgré les tentatives d’intimidation et les menaces à peine voilées, l’édile de Cotonou continue son assistance aux Cotonois. Aujourd’hui, en dehors des 117 personnes qui ont déjà été relogées dans le marché Houénoussou au niveau du 12ème arrondissement, plusieurs autres sont en attente de retrouver des places au niveau des autres marchés pour continuer à mener leurs activités commerciales. Une option qui redonne aujourd’hui espoir à ces hommes et femmes plongés dans le désarroi et la désolation par la brutalité des casses.

Ce qui étonne, c’est l’attitude de l’autorité de tutelle qui, au lieu de se contenter de remplir sa mission d’assistance conseil au Maire, s’en prend à lui comme s’il s’agissait d’un adversaire à abattre. Or, la loi est claire sur les relations entre la préfecture et la Mairie. En effet, au terme des dispositions de l’article 28 de la loi n°97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l’administration territoriale de la République du Bénin, « le préfet a une mission d’assistance et de conseil à la commune, de soutien des actions de la commune et d’harmonisation de ces dernières avec celles de l’Etat. Le préfet dispose d’un pouvoir de contrôle de légalité des actes pris par le conseil communal ou municipal et le Maire ». Ainsi, on se demande donc ce qui peut bien justifier cet acharnement du préfet contre le Maire que la loi lui fait obligation d’assister et de conseiller. Le moins qu’on puisse dire aujourd’hui est que le préfet passe à côté de sa mission et il urge que le Chef de l’Etat le rappelle à l’ordre avant qu’il ne galvaude toutes les avancées obtenues par le Bénin en matière de décentralisation

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