Avec 05 Directeurs qui se sont succédé à la tête de la direction générale de la douane béninoise en 10 mois de gouvernance, le régime Talon poursuit le record des limogeages à la tête de l’administration douanière.
Un malaise selon, le Colonel Marcelin Aténoukoun, l’ancien agent de la douane actuellement député qui était l’invité de l’émission Zone Franche sur Canal3 Tv.
«Je suis profondément indigné par ce qui se passe. Ça ne va pas dans la maison douanière », le député et Colonel des douanes à la retraite Marcelin Aténoukoun ne cache pas ses inquiétudes à propos des limogeages en série à la tête de la Direction générale de la douane béninoise depuis l’arrivée au pouvoir du Président Patrice Talon.
En 10 mois de gouvernance, le régime de l’homme d’affaire est déjà son cinquième Directeur général à la douane. Invité ce dimanche 29 janvier sur l’émission Zone Franche sur la chaîne de télévision privée Canal3-Bénin, l’ancien fonctionnaire des douanes relève un malaise qui ne rend pas service à l’image de la douane béninoise qui n’avait déjà pas bonne presse. De mémoire de responsable de la corporation des disciples de St Mathieu au Bénin, il n’a jamais assisté à un limogeage aussi effréné à la Direction générale de la douane béninoise. « Ça dépasse l’entendement ! » s’est-il exclamé le colonel joutant « La douane se cherche à l’heure de la rupture ». Selon lui, cette situation entraînera une « démobilisation des agents qui doivent travailler sur le terrain » et hypothèquera la mobilisation de précieuses ressources financières pour financer le développement du pays.
Que se passe-t-il ?
Comment expliquer ce qui s’observe à la tête de l’administration douanière ? Le colonel estime que cela pourrait être une conséquence de décisions prises sur de faux rapports contre l’administration douanière. Une mauvaise pratique de « fiches remplies de mensonges » avait court sous le Président Yayi, fait savoir l’ancien responsable de la douane selon qui « la même chose continue ». Cela, rappelle-t-il, a conduit le régime Yayi à 08 DG à la douane alors que sous le régime du Président Soglo il n’y avait eu qu’un seul durant tout le quinquennat. Observateur de ce qui se passe dans la maison où il a servi pendant 30 ans, il voit mal le mutisme du syndicat de la douane.
Pour lui, si le syndicat ne réagit pas, c’est que l’administration douanière a quelque chose à se reprocher. A ce sujet, informe-t-il, l’amical des retraités de la douane réclame des explications au syndicat. Membre de la mouvance présidentielle au parlement, le député pense que le regain de limogeage est aussi explicable par un changement du mode de gouvernance. A l’en croire, l’actuel régime ne veut plus laisser libre court à la légèreté dans la gestion. « Le gouvernement veut imprimer la rigueur » assure l’He Aténoukoun appelant les douaniers à « Changer de fusil d’épaule ».
Il recommande un travail en conformité aux dispositions légales. « Respectons les textes. Si les douaniers travaillent selon les textes, ils seront protégés » assure encore le sénior selon qui « le droit douanier s’applique sans égard à la qualité de la personne », du client. Il rappelle que la douane est un service de contrôle par excellence pouvant faire le bonheur de l’économie d’une nation comme il peut en faire le malheur.
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