Bepc pour l’admission en seconde : Les griefs du psychopédagogue Jean-Claude Hounmènou

La réforme relative à la subordination du passage des apprenants en 2nde à l’obtention du Bepc, est réprouvée par certaines personnes. Parmi elles, le psychopédagogue Jean-Claude Hounmènou, qui a publié une opinion dans laquelle il dit « non ! » à cette mesure en l’état actuel des choses.

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La décision du gouvernement Talon, de subordonner désormais le passage de la 3ème en 2nde à l’obtention du Brevet d’études du premier cycle (Bepc), n’est pas « judicieuse ». Et ce, « ni pédagogiquement, ni politiquement, ni psychologiquement, ni moralement ». C’est ce que pense le Professeur Jean-Claude Hounmènou, psychopédagogue.

Dans une opinion rendue publique en ce début de semaine, l’ancien recteur de l’Université de Porto-Novo a marqué son opposition à cette mesure gouvernementale annoncée en janvier dernier, par le ministre de l’enseignement secondaire, Lucien Kokou.  Son « non à la subordination du passage en classe de 2nde à l’obtention du Bepc », le psychopédagogue le justifie par la fiabilité du système d’organisation et d’attribution de ce diplôme.

Selon lui, ce système n’est pas « exempt de toute contestation et de tout doute ».  « Si le système était fiable, en principe, il n’y aurait pas trop d’écart entre le taux de réussite annuel à l’évaluation continue que les élèves affrontent durant leur cursus en 3ème, et le taux de succès à l’examen national du Bepc », a indiqué le psychopédagogue. Pour lui donc «  notre système actuel d’organisation du BEPC n’est ni suffisamment fiable, ni suffisamment juste, pour déterminer la suite du cursus scolaire de nos enfants après la 3ème ». « Pour que le diplôme du BEPC puisse phagocyter la fonction de promotion interne remplie par le système d’évaluation continue, et même conditionner la candidature des élèves au Baccalauréat, il faut que l’examen qui y donne accès soit lui-même réformé, dans le sens de plus de fiabilité, de justice et de validité statistique, au besoin, en intégrant très largement les résultats obtenus par les élèves aux épreuves d’évaluation continue, comme l’ont fait par exemple les autorités de l’Education en France », a-t-il fait savoir.

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Mais en attendant cette réforme, le Professeur trouve que le système d’évaluation continue rend plus justice aux apprenants, et qu’il doit continuer par être le baromètre au risque de voir le système éducatif exploser. Car, a-t-il démontré statistiques à l’appui, le système d’évaluation continue géré par les chefs d’établissements et enseignants, permet une régulation des flux très bénéfique au fonctionnement harmonieux du système éducatif dans son ensemble

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