Crise de l’immigration : le Sos de l’artiste Landu Jah dans “Exodus”

L’Institut français du Bénin à Cotonou accueille depuis mardi 14 février 2017, et ce jusqu’au 1er avril prochain, l’artiste congolais Landu Jah dans son exposition Exodus, où il alerte sur la crise migratoire afin de susciter des solutions urgentes aux différents facteurs qu’il a peints sur ses toiles, accompagnées d’une vidéo.

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A l’espace Joseph Kpobly de l’Institut français du Bénin de Cotonou depuis 2 jours, une douzaine de toiles de dimension variées –entre 590 et 36 dm2-, associées à une vidéo, retrace l’histoire de l’immigration en mettant l’accent sur ses facteurs et la crise migratoire.

C’est l’exposition « Exodus » portant les griffes de l’artiste Landu Jah. L’artiste congolais exprime sa créativité en abordant ici, ce problème qu’il ne connait que trop bien, pour avoir migré au Bénin depuis 2008, suite à la crise politique en cours à l’époque dans son pays ; ajoutée à cela sa situation d’orphelin, sans aucun soutien dans un milieu natal qui ne lui offrait pas les conditions d’expression de son talent artistique. Mais il ne s’est pas limité à sa propre expérience. Son exposition est l’expression de plusieurs expériences d’immigrants, de diverses nationalités et dans divers pays, qui parlent chacun des raisons de leur exil et exposent leurs expériences et attentes.  

Mi-figue, mi-raisin

Le travail de l’artiste ici ne laisse pas transparaitre de façon précise sa position sur la question. Il veut porter les réflexions au-delà du ‘’pour ou contre’’. Son objectif ici, nous apprend-t-il, n’est pas forcément de défendre une position face l’immigration, mais plutôt de poser le problème, exposer les différents facteurs, alerter les futurs candidats à l’immigration, et inciter les décideurs à trouver ensemble avec les citoyens à la base, des solutions à la crise migratoire. C’est un plaidoyer de l’artiste sur le problème de l’immigration.

L’Afrique doit consommer local

Chaque aspect du développement que fait Landu Jah à travers ses tableaux, est traduit dans de petites coupures de pagne collées sur les toiles. Ce matériel donne un autre angle à l’exposition. Lequel angle est toujours présent dans le travail de cet artiste autodidacte, et qui le caractérise. Le tissu qu’il utilise n’est pas présent à cause de l’esthétique que donne la combinaison entre les multiples couleurs, même si par ailleurs ces couleurs symbolisent la diversité des formes et des facteurs de l’immigration. Le choix de ces étoffes comme matériels principaux chez Landu, c’est surtout, à l’en croire, pour la préservation de la nature et la sensibilisation pour la promotion et à la consommation des produits locaux en Afrique

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