Une crise politique mine depuis quelques mois le conseil communal d’Agbangnizoun. Huit (08) conseillers communaux frondeurs sur les quinze que compte le conseil, s'opposent au vote du budget exercice 2017 de la commune.
C’est un conseil communal en proie à des dissensions avec à la clé le camp G/8 (groupe des huit conseillers frondeurs), mené par l’ex-maire Léopold Houankoun, et de l’autre, celui dénommé G/7, favorable à l'actuel maire Gaspard Gboli-Honon qui peinent à s’entendre autour du vote du budget de la municipalité. Approché par le biais d'un des fils de la commune, le maire Gboli-Honon a fait savoir que les huit (08) conseillers frondeurs se sont à chaque session budgétaire, murés dans un silence qui bloque le processus.
« Aux différentes sessions, ils ne réagissent pas, ces huit-là. Pas d’amendement, rien. Après ils se lèvent et vident la salle », a fustigé l’autorité communale. La session extraordinaire pour le vote d'un 12ème provisoire convoqué il y a quelques jours, a-t-il poursuivi, pour sauver les meubles, et faire en sorte que la mairie dispose enfin d’un budget était aussi transformée en une séance de parade où ces élus sont venus observer le silence. « Suite à ma présentation du document budgétaire, rien comme amendement, ils ne se sont pas prononcés et n'ont pas voté non plus », a expliqué le maire de la commune d’Agbangnizoun.
Les radios locales, l'autre trouvaille des contestataires
« Après nous les entendons dire sur les ondes des radios de proximité, qu’ils ne se retrouvent pas dans le budget, et que les projets ne couvrent pas tous les arrondissements », s’indigne le maire, pour qui les amendements ne se font pas sur les ondes.
Par ailleurs, nos tentatives pour se rapprocher de l’ex-maire Léopold Houankoun, tête de pont du camp des frondeurs (G/8) ont été vaines. Gaspard Gboli-Honon a laissé entendre que le vent de destitution veut souffler sur la mairie. Pour preuve, deux conseillers ont été vainement démarchés par le G/8, pour avoir le confort de la majorité des deux tiers prévus par les textes afin de passer au vote de défiance. Les conseillers démarchés par les ténors du G/8, dont le chef d’arrondissement de Sahè, Nestor Kintokounhoun, a confirmé de source bien renseignée avoir décliné l’offre d’un ralliement à la cause de destitution du maire Gboli-Honon.
« Si nous les deux conseillers abordés dans cette affaire avions accompagné le mouvement du G/8, le maire serait déjà destitué à Agbangnizoun », a fait savoir le conseiller Nestor Kintokounhoun.
Le blocage du vote du budget communal à des répercussions négatives sur la commune. La mairie végète dans l’obscurité, les crédits du compteur à carte étant épuisés. On note le manque de ressources pour faire fonctionner l’administration communale, les salaires du mois de janvier non payés au personnel, sont les difficultés auxquelles fait face l’exécutif communal.
Face à cette situation qui défie toute logique en matière de développement local et de la promotion de la démocratie à la base, le préfet du Zou Firmin Kouton a du prendre ses responsabilités en autorisant la mise à exécution du 12ème provisoire, pour sortir Agbangnizoun (cette commune chargée d'histoire ) de l’impasse.