Au lendemain de la rencontre entre le Chef de l’Etat et les hauts dignitaires de la communauté musulmane du Bénin, l’agrégé de droit Ibrahim Salami et le directeur de l’agence nationale pour l’emploi Urbain Amegbedji étaient sur l’émission hebdomadaire « Le grand-rendez » de Soleil fm.
Ils ont tour à tour opinés sur les récentes décisions de l’autorité interdisant l’occupation des domaines publics, la laïcité de l’Etat et les différends qui ont opposés récemment les fidèles de l’église catholique privée de Gbanamè.
« L’Interdiction du préfet aux fidèles musulmans de prier le 20 janvier 2017 dernier a été une humiliation et une provocation » avance d’entrée maître Ibrahim Salami.
« Des habitudes acquises ne doivent pas être considérées comme des droits par les fidèles musulmans » ; rétorque Urbain Amegbedji. La mesure de déguerpissement est applicable à tous a –t-il ajouté. Des échanges entre les hauts dignitaires musulmans; il est retenu côté gouvernement qu’un pacte non écrit sera signé, ce que les dignitaires ont refusé, car il ne peut pas y avoir, selon l’agrégé de droit, un pacte entre eux et le pouvoir. Il est convenu à titre provisoire aux sorties de la rencontre que le gouvernement travaillera de sorte qu’il ait des mesures d’accompagnement dans l’application de la décision de libération du domaine public. « Quand nos mosquées seront pleines, on va célébrer nos cultes sur l’espace public à disposition » a insisté ce dernier.
En ce qui concerne les différends qui opposent les fidèles du culte de Gbanamè et les enfants du roi Agoli Agbo; les deux hommes en bon légalistes estiment qu’une enquête judiciaire doit être ouverte pour situer les responsabilités. Les deux invités se sont mis d’accord que la protection des citoyens doit être assurée par le pouvoir exécutif.