La nomination d’acteurs de la société civile par le régime du Président Talon lors du conseil des ministres du 25 janvier dernier n’est pas « politique ». Martin Assogba, le président du Conseil d’administration de l’Ong Alcrer nommé pour siéger au sein du Conseil de régulation des marchés publics est formel.
Suite aux commentaires faisant état d’achat de la société civile par le gouvernement, le défenseur des droits de l’homme engagé dans la lutte contre la corruption dans une interview à nos confrères de la radio privée Océan Fm a apporté des clarifications. « Ce n’est pas une nomination politique », a rectifié M. Assogba. « On nous a envoyé à une mission de veille pour que les marchés publics soient bien gérés », a expliqué le président du conseil d’administration de l’Ong Alcrer avant de souligner que « c’est une exigence aussi des partenaires techniques et financiers qui veulent désormais que la société civile soit toujours représentée dans les structures qui doivent veiller sur des questions sensibles en ce qui concerne le pays ».
Nomination suite à appel à candidature
Dans la même veine, Joël Atayi-Guédègbé, président de l’Ong Nouvelle éthique et nommé membre du conseil de régulation des marchés publics a détaillé que quatre sièges attribués à la société civile sont prévus par les textes. Mieux, explique-t-il, leurs nominations ont été prononcées par le conseil des ministres suite à un appel à candidature adressé aux organisations de la société civile qui ont identifié en leur sein et sous la coordination du FONAC (Front des organisations nationales contre la corruption) leurs candidatures. Lesquelles ont été soumises à l’appréciation du gouvernement avant la prononciation des nominations.