La société d’Etat Libercom, va de plus en pire, par mauvaise gestion de la direction de l’entreprise, et la ‘’sourde oreille’’ du ministre de l’économie numérique de la communication.
C’est ce qu’a démontré le Fonac, hier, lors de sa conférence de presse au cours de laquelle, il a aussi abordé la participation de la société civile à l’Armp et à l’Anlp. Le Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), est monté au créneau hier, lundi 6 février 2017, pour revenir sur deux sujets. C’est à travers une conférence de presse donnée au Codiam, à Cotonou. Il s’agit respectivement du dossier Libercom et de la participation de la Société civile à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), et à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), au Bénin.
Sur le premier sujet, le Président du Fonac, Jean-Baptiste Elias, indique que les pratiques dans la « maison » ne sont pas de la nature à sauver cette société d’Etat de la mort. Aux dires du conférencier, la société connait une situation financière criaante, qui s’aggrave de jours en jours, suite à des charges supplémentaires créées par le Directeur général. Le chiffre d’affaire de l’entreprise baisse d’année en année, mais le Dg augmente les charges financières de la maison. Il s’agit entre autres, de la création pour certains cadres, de forfaits de communication qui dépassent les quotas réglementaires ; la création de nouvelles directions techniques, passant leur nombre de 3 à 7, ainsi que de nouveaux postes (de 26 à 54).
L’autre volet des résultats d’investigation du Fonac, dans cette entreprise, c’est la découverte de la nomination de certains responsables de la maison, dont le directeur général, sur la base de diplômes qui ne sont pas valables pour l’entrée dans la fonction publique au Bénin. Et, en dépit de toutes les rencontres, tant avec le comité de direction, le président du conseil d’administration, qu’avec le ministre de l’économie numérique et de la communication Rafiatou Monrou, depuis le 28 septembre 2016, rien n’a bougé pour punir les fautifs et sauver Libercom du gouffre, à en croire le Président du Fonac.
«Nous sommes en face d’une situation où on n’a pas corrigé les choses» affirme-t-il.
Il précise que la seule chose qui a bougé est venue du ministère des finances qui, informé du double salaire perçu pendant 15 mois par le Dg/Libercom, a sommé ce dernier de rembourser plus de 5 millions de francs Cfa, ce qu’il fit.
Clarification sur la présence des Osc à l’Armp et l’Anlc
Quand au deuxième sujet, Jean-Baptiste Elias clarifie qu’il n’y a rien de nouveau dans le processus. Il informe que le travail de désignation des membres de la société civile par leurs pairs au sein de l’Armp, a été fait selon les exigences et directives de l’Uemoa, et les réformes auxquelles la société civile a participé de bout en bout. De même pour l’Anlc, tout a été fait selon les lois en vigueur depuis le Président Mathieu Kérékou, renforcées par le Président Boni Yayi.
«Ce n’est pas une l’affaire d’un Président de la république» a-t-il insisté