Bénin: Des doctorants boursiers sans allocations depuis plusieurs mois

Privés depuis des mois de leurs allocations de l’année académique écoulée, les boursiers du ministère de l’Enseignement supérieur ont du mal à poursuivre leurs travaux de recherche.

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Pourtant, l’année académique 2016-2017 a déjà été lancée. Cette situation déplorable mérite une attention particulière de la part du gouvernement et des responsables en charge de la recherche scientifique.

« Le Ministre Marie-Odile Attanasso n’est pas disposée à nous écouter ». Cette déclaration des doctorants boursiers témoigne bien de la volonté du gouvernement à ne donner aucune suite favorable à leurs doléances. Avec l’arrivée du régime dit de la rupture, les boursiers du ministère de l’Enseignement supérieur ont cru que les pratiques en la matière allaient changer, mais force est de constater que cela continue de plus belle.

Selon des sources concordantes, les doctorants n’ont perçu l’année écoulée que 6 mois d’allocations sur les 12 auxquels ils ont droit. De plus, ils n’ont perçu aucun frais de laboratoire ni de recherche depuis trois (03) ans. Pourtant, la disposition en la matière est claire : « Tout dépassement des trois (03) ans de thèse est suivi du paiement intégral des frais de formation et d’inscription, qui s’élèvent à 651 200 Fcfa ».

Eu égard de cette situation déplorable, la majorité des doctorants risque de se voir appliquer la loi. Cette disposition est prévue par l’arrêté n°47-2016 du Rectorat de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). « Nous sommes endettés, du coup rien n’avance ; nous sommes bloqués et étouffés » s’est fendu un doctorant qui a requis l’anonymat. « Comment peut-on faire nos travaux de recherche avec la mauvaise foi affichée du Ministre de tutelle? » a-t-il poursuivi, avant de conclure que Mme Marie Odile Attanasso a fait économie de vérité en déclarant sur la télévision privée Canal 3 Bénin que le problème des doctorants est réglé.

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Selon nos sources, des étudiants de l’Ecole doctorale de la Chaire internationale de Physique, Mathématiques et Applications (Cipma), ont terminé leurs travaux de recherche, mais ne peuvent soutenir parce qu’on leur réclame des frais de laboratoire qui s’élèvent à plus d’un million de Fcfa. A en croire ces sources, le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas encore lancé le processus de renouvellement de bourses pour l’année académique 2016-2017. Ce qui met les doctorants qui doivent se réinscrire dans une mauvaise posture. Au passage, il faut noter que l’année académique 2016-2017 est lancée depuis 4 mois

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