Elu le samedi 25 février 2017 à l’Hôtel Royal d’Abomey, le nouveau bureau de la Fédération béninoise de lutte (Fébélutte), avec à sa tête Hamissou Daoudou, rêve grand pour cette discipline. Il ambitionne de ressusciter et de révolutionner la lutte traditionnelle du Bénin.
La lutte traditionnelle béninoise semble avoir de beaux jours devant elle. Les quatre prochaines années sont prometteuses pour cette discipline. Ceci, parce que la nouvelle équipe élue à la tête de la Fédération béninoise de lutte semble être un atout pour son développement. Ce bureau a le mérite d’être dirigé par un jeune, Hamissou Affo Daoudou (une première dans l’histoire de la lutte au Bénin), qui est dans les rouages de cette discipline sportive depuis plusieurs années, mais très discret. Il a de grandes ambitions pour cette discipline sportive à la fois culturelle et olympique.
Ce jeune président est réputé avoir une certaine puissance relationnelle. Et à ses côtés, il y a le premier vice-président en la personne Nassirou Ango. L’homme est un ancien lutteur de grande renommée, et membre fondateur de cette Fédération depuis 30 ans environs. Il s’investit pour le rayonnement de la lutte dans l’Alibori en général, et à Karimama surtout. Son expérience du monde des arènes pourrait servir à la révolution de ce sport. Au poste de secrétaire général, on retrouve un homme de médias, Fernando Hessou, l’infatigable. Il a une expérience certaine du monde des Sports. Il pourrait redonner vie, surtout au plan administratif, à cette Fédération où tous les chemins étaient presque inaccessibles à la jeune génération. Vice-championne en titre des jeux mondiaux de la francophonie en lutte féminine, un titre décroché en 2013 à Nice (France), Nadège Boni n’est pas inconnue du public sportif béninois, et son expérience apportera un plus au rayonnement de la lutte béninoise. C’est dire que ce bureau est composé d’hommes et de femmes capables de faire décoller la lutte traditionnelle au Bénin. Pour y arriver, le chantier est immense et la tâche bien lourde.
Défis à relever, des actions à mener
Le premier défi qui attend cette nouvelle équipe est bien entendu la réunification de la famille de la lutte traditionnelle au Bénin. Ensuite, elle va œuvrer pour le lancement du projet de mise en place d’arènes dans tous les départements du pays, pour motiver les jeunes à la pratique de ce sport. Un autre défi à relever est celui de la formation des arbitres et encadreurs pour une meilleure pratique et promotion de la lutte, afin de réaliser de meilleures performances aux différents tournois. Une condition sine quoi non pour améliorer notre classement au plan continental et mondial.
La nouvelle équipe doit aussi réactiver immédiatement tous les contacts avec les instances internationales, afin de mettre fin aux différentes menaces disciplinaires pour avoir longtemps violé les textes de ces instances auxquelles le Benin est pourtant affilié. Enfin, il faudra toiletter les textes de cette Fédération de façon objective, afin d’éviter toutes formes d’exclusion et d’handicap, pour le véritable rayonnement de ce sport. Le chantier est donc immense, et ce bureau est bien conscient des attentes des amateurs de lutte traditionnelle


