Education: La FéSEN-CSTB déclenche à compter du mardi 07 mars une grève de 72 heures

Fédération des Syndicats de l’Education Nationale

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Tél : 94335375 / 62755796 / 67406800

Motion de grève

A

Madame la ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales ;

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Monsieur le ministre des enseignements maternel et primaire ;

Monsieur le ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle ;

-Considérant  que l’état ruineux de l’école de notre pays est dû fondamentalement aux options opérées par les gouvernements  successifs en matière de formation, de rémunération, de promotion du personnel enseignant, de recrutement du personnel enseignant ;

-Considérant que ces options ont eu pour conséquences la démotivation du personnel  enseignant, les échecs massifs aux différents examens de fin d’année, la baisse du niveau des apprenants, les écoles sans enseignants, sans laboratoires, bibliothèques et en déphasages avec  les  techniques  de communication, d’apprentissage de l’époque actuelle ;

-Considérant que le forum sur l’école béninoise tenu le 06 septembre 2016, sous l’initiative de la CSTB, a indiqué au gouvernement du président TALON Patrice les pistes pour  sortir progressivement l’école de cet état ruineux ;

-Considérant que le pouvoir de TALON Patrice, bien qu’ayant connaissance de ces pistes patriotiques s’est lancé, de manière autocratique, dans des réformettes qui assurent la catastrophe et remettent en cause des mesures progressistes,  dans le sens de l’accès de tous les enfants à l’enseignement élémentaire, fondamental, prises par ces prédécesseurs, les droits acquis du personnel enseignant et qui  visent à retourner les communautaires, contractuels locaux reversés en ACE au contrat à durée déterminée ou et au chômage ;

Considérant que le pouvoir de TALON Patrice, conscient de la faillite de la politique en matière d’éducation, de formation du système de gouvernance actuel dont il continue, s’efforce de faire porter le crime aux enseignants par des mesures arbitraires du genre limogeage des directeurs, fixation des taux de réussite aux examens, de passage en classe supérieure,  

-Considérant que sous  le pouvoir de TALON Patrice les violations des libertés démocratiques notamment syndicales continuent à travers les affectations punitives des responsables syndicaux dans les départements,

-Considérant que la séance de négociation gouvernement et confédérations syndicales du jeudi 09 février 2017, sur les revendications des enseignants des sous-secteurs des enseignements maternel, primaire et secondaire n’a rien donné de bon,

Vu la décision du conseil syndical national de la FéSEN du 01 mars 2017 de la poursuite de la grève,   

Le secrétariat exécutif national de la FéSEN-CSTB condamne la gouvernance du pouvoir de TALON Patrice  dans le secteur de l’enseignement et décide d’une grève renouvelable de soixante douze heures à compter du mardi o7  mars 2017 à zéro heure (00H) au jeudi 09 mars 2017 à 24 heures pour exiger la satisfaction des revendications ci-après :

1- Le respect des libertés démocratiques notamment syndicales par la poursuite des auteurs des atteintes aux libertés démocratiques notamment syndicales et le retour  au poste souhaité des enseignants victimes des affectations  pour exercice des libertés syndicales,

2- La parution des avenants notamment  pour les contractuels locaux reversés en ACE depuis 2008 maintenus au même salaire, des contrats, des rappels, des titres de nomination, l’accélération du processus de reclassement ;

3- La proclamation des résultats des différentes évaluations dans le cadre de la formation professionnelle des ACE 2008 du secondaire et la programmation des compositions pour tous les recalés,

4- L’abrogation de tous les arrêtés fixant arbitrairement le taux de réussite à obtenir par les directeurs d’écoles pour être maintenus à leur poste de direction et la réhabilitation sans condition des 618 directeurs d’écoles primaires illégalement et injustement démis de leur fonction,

5- Le remboursement intégral par la CNSS au FNRB du coût  de la validation des services auxiliaires des enseignants contractuels reversés en APE,

6- La satisfaction de la plate forme revendicative des travailleurs du CNCPMS (maintien du centre dans le patrimoine de l’Etat, révision de la convention collective, le paiement des arriérés de cotisation au CNSS, le paiement des arriérés de salaire,)

7- L’établissement des attestations de diplôme pour tous les instituteurs normaliens déclarés admis avant l’épreuve de dictée,

8- La levée du blocage de la parution des contrats, du paiement des salaires des communautaires, vacataires en attende d’être reversés depuis 2008,

9- La reconnaissance du droit des inspecteurs de l’enseignement secondaire de présider les commissions d’inspection,

10- La relecture du décret portant  statut particulier du personnel enseignant de la maternelle, du primaire et du secondaire, en vue de la prise des arrêtés d’application et l’étude de l’avant projet de statuts  des corps des  personnels de l’enseignement spécialisé ;  

11- Le paiement des 5% impayés des 25% d’augmentation des salaires conformément au décret 2011-505 du 05 Aout 2011 et le rappel des mois impayés ;

12- Le paiement des indemnités de déplacement, de logement dues aux stagiaires de la cohorte6,  

13- La généralisation du principe d’élection et de révocation des responsables des administrations scolaires par le personnel enseignant, de soutien en vigueur dans les universités nationales aux sous-secteurs des enseignements maternel, primaire et secondaire ;

14- La prise en compte des diplômes supérieurs acquis avant la signature du décret portant statut juridique des agents contractuels de l’Etat, de l’arrêté de mise en formation  professionnelle des ACE 2008 du secondaire,

15- La relecture du décret 2015-373 du 24 juin 2015 portant régime juridique d’emploi des agents contractuels de l’Etat,  

11 –  L’accélération des travaux de relecture des différents arrêtés querellés dans le sous-secteur de l’enseignement secondaire,

12-  Le respect de la durée des différents congés et vacances prévus conformément aux textes réglementaires en vigueur dans le système éducatif,   

En tout état de cause, la FéSEN/CSTB rend le gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de la perturbation des activités pédagogiques.   

 

Cotonou le 1er mars 2017.

Pour la FéSEN/CSTB,

Le secrétaire général  adjoint,

SEGNANKA Rodolphe Yéropa.

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