Education au Bénin: La grève de la Fésen/Cstb diversement suivie

Prévue pour démarrer hier, la grève de 72 heures décidée par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale, affiliée à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (FéSen/Cstb), a bel et bien été suivie, mais de manière diverse. C’est le constat fait dans la matinée d’hier mardi 14 mars 2017.

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Portes de classe entrebâillées, avec à l’intérieur des élèves, attendant en vain leurs enseignants. Tel est le constat fait, hier mardi 14 mars 2017, dans certains établissements maternels, primaires et secondaires publics d’Abomey-Calavi et Cotonou. En effet, à la suite de la séance de négociation infructueuse des confédérations syndicales avec le gouvernement du 09 février 2017, sur les revendications des enseignants des sous-secteurs des enseignements maternel, primaire et secondaire, la Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliée à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (FéSen/Cstb), a décidé de renouveler sa motion de grève.

Arrivés sur les lieux, deux enseignants qui ont requis l’anonymat, un de l’Epp de Tankpè et l’autre de Mènontin, nous ont confié que suivre ce mouvement de grève, c’est rester indifférent à ce qui pourrait arriver aux élèves en classe d’examen. Selon eux, ces élèves risquent de ne pas terminer le programme avant d’aller à l’examen. Pourtant, précisent-ils, les examens sont pour bientôt.

« Moi j’ai pris l’option de faire cours malgré cette motion de grève », a ajouté l’enseignant de l’Epp de Mènontin.

Dans les Ceg 1 et 2 d’Abomey-Calavi et celui de Houéyiho, les professeurs étaient tous présents. Paolo Sodokin, professeur de Sciences physiques au Ceg 1, a fait savoir que cette fédération est trop exigeante dans ses recommandations. « Le contexte ne se prête pas à une grève actuellement, eu égard à l’imminence des examens de fin d’année » a-t-il indiqué  pour exprimer son amertume. Abondant dans son sens, Justin Ahouansou, professeur d’Anglais au CegHouéyiho à Cotonou, a expliqué que les enseignants qui ont pris la résolution de rester à la maison durant les trois jours que vont durer la grève, sont peu sensibles à ce que pourraient perdre leurs apprenants avant de les inviter à reprendre les cours.

Entre autres recommandations de la FéSen/Cstb : la parution des avenants des contractuels locaux reversés en Agents contractuel de l’Etat (Ace) depuis 2008, l’abrogation des arrêtés fixant arbitrairement le taux de réussite imposé aux Directeurs d’écoles, la relecture du décret portant statut particulier du personnel enseignant et maternel, du primaire et du secondaire, et la reconnaissance du droit des inspecteurs de l’enseignement secondaire de présider les commissions d’inspection

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