Projet de révision de la constitution: Albert Tévoédjrè et Amos Elègbè émettent des réserves

Alors que le processus de révision de la constitution en est arrivé à son point crucial avec l’ouverture de la session parlementaire consacrée à cet effet, les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) prennent l’initiative, en concert avec le Pcb et le Plp de rendre visite à certaines icônes de la classe politique, pour échanger sur le sujet.

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Hier, ils se sont rendus chez le professeur Tévoédjrè à Porto Novo. Ce dernier a émis des réserves sur la pertinence de certaines dispositions contenues dans le projet. «Je fais confiance à l’intelligence de chaque député, et à l’intelligence du président de l’Assemblée nationale. Je suis sûr qu’aucun dirigeant politique crédible n’adoptera en l’état le projet de constitution (…). Ici c’est le Bénin, ça ne passera pas ». Ces propos sont ceux d’un sage octogénaire, Albert Tévoédjrè, le médiateur émérite et frère Melchior dans la foi.

Au cours de cette visite que lui ont rendu les membres des partis Fcbe, Pcb et Plp, le renard de Djrègbé s’est lâché. Il ajoute qu’il a été surpris du silence de la société civile, et de certains partis depuis que le processus est lancé. Cette tendance du rejet du projet est notée chez Eugène Azatassou, Gilbert Kouessi et Amos Elègbè, tous membres de la délégation qui a rendu visite au professeur Tévoédjrè. Ce dernier qui a été membre du comité préparatoire de la Conférence nationale, a affirmé que « ce qui caractérise le projet de révision déposé par le président Talon, c’est qu’il concentre le pouvoir dans ses mains », ajoutant aussi qu’il faut rechercher obligatoirement le consensus.

« Le consensus de la conférence nationale, c’est la résultante de beaucoup de blessures, de souffrances et de meurtrissures », s’est rappelé Amos Elègbè.

A travers des explications, il a exposé plusieurs anomalies que recèle ledit projet. Avant de conclure : « Si nous adoptons cette constitution en l’état, nous créons un régime de despotisme dans notre pays. Ça ne passera pas au Bénin ». La même délégation continue sa tournée aujourd’hui où plusieurs autres icônes de la classe politique seront ainsi consultées

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