«Sociétal Culturel»: Des journalistes évoquent une mauvaise foi du ministre N’koué

L’émission «Sociétal Culturel» dans son numéro du mercredi 29 mars 2017 à 19H30, a été consacrée au décryptage de l’actualité culturelle avec trois journalistes culturels : Marcel Kpogodo, Donatien Gbaguidi et Henri Morgan.Tous des journalistes culturels, les invités de l’émission «Sociétal Culturel» sur Radio Planète mercredi dernier, ont tous pointé d’un doigt accusateur, le ministre du tourisme et de la culture Ange N’koué qui, pour eux, ne travaille pas vraiment pour le progrès de ce secteur au Bénin, plongé désormais dans une léthargie.

L’émission «Sociétal Culturel» dans son numéro du mercredi 29 mars 2017 à 19H30, a été consacrée au décryptage de l’actualité culturelle avec trois journalistes culturels : Marcel Kpogodo, Donatien Gbaguidi et Henri Morgan. Ils étaient avec Carmen Toudonou, accueillie dans l’émission pour parler de la deuxième édition du concours Miss littérature, mais qui à un moment donné est aussi intervenue dans ce décryptage en trois volets.

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D’abord, il a été question de la saison artistique 2017 demeurée jusque là incertaine. Tous les invités ont tenu le ministre N’koué pour responsable du statu quo dans ce secteur à l’ère de la rupture, depuis le 6 avril 2016. «C’est complètement catastrophique», juge Marcel Kpogodo qui parle d’une navigation à vue dans la gestion du département culturel depuis un an. Et pour cause !

L’autorité, venue dans un contexte de crise dans le secteur, n’a pas réussi à y ramener la paix, selon Donatien Gaguidi. Son mauvais départ a été, selon le journaliste, de considérer très tôt certains acteurs du milieu comme des diables, et de les rejeter pendant qu’il a pris d’autres pour des saints. De plus, l’actualité dans le secteur depuis que ce ministre est là, tourne beaucoup plus autour du Fonds d’aide à la culture (Fac), devenu Fonds des arts et de la culture (Fac) sous la rupture.

«On a l’impression que c’est le Fac qui constitue exclusivement le secteur qu’on lui a confié» note Donatien Gbaguidi.

Encore qu’à propos de ce fonds rebaptisé, les réformes chantées ne sont pas jusqu’à là réelles, même pas le décret portant attribution, organisation et fonctionnement…

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L’actualité culturelle meurt sous Ange N’koué, ont déploré les invités de Happy Goudou mercredi dernier. Mais la faute en réalité n’est pas au ministre selon Henri Morgan qui relève quand même une mauvaise foi de ce dernier, reconnue par ses confrères. Lui, il voit la responsabilité à un niveau plus élevé. Il l’attribue au Chef de l’Etat Patrice Talon qui, en formant son gouvernement, a décidé que le secteur du tourisme et de la culture soit dirigé par le ministre Ange N’koué.

Face à une telle situation, Marcel Kpogodo, Donatien Gbaguidi et Henri Morgan ont exhorté le ministre à faire preuve d’esprit d’ouverture pour sauver la saison artistique.

Ange N’koué escroqué

Le deuxième sujet inscrit dans ce numéro de l’émission est relatif à l’escroquerie dont a été victime le ministre de la culture, de la part de trois journalistes désormais sous mandat de dépôt. Le dossier étant en instruction, les invités n’ont pas voulu faire de commentaires à propos. Ils ont seulement préféré traiter les mis en cause comme des activistes et non des journalistes professionnels. Aussi, ont-ils appelé tous ceux qui se reconnaissent professionnels des médias au respect du code d’éthique et de déontologie en vigueur dans la profession.

De l’espoir au cinéma béninois

Pour finir, l’émission a abordé l’actualité dans le secteur cinématographique qui a enregistré en début de mars 2017, le sacre de Sylvestre Amoussou à la 25ème édition du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco). Avec son long métrage « L’ORAGE AFRICAIN – un continent sous influence », le réalisateur béninois a soulevé à ce festival, l’Etalon d’argent de Yennenga. Cette prouesse va constituer, croit Carmen Toudonou, un déclic pour relancer le cinéma béninois, un secteur où c’est encore un désert selon la présidente du concours Miss littérature. Il y a de l’espoir selon Donatien Gbaguidi, qui déplore quand même que ce prix reçu par Sylvestre Amousou ne soit pas, du moins jusque là, célébré au Bénin par l’Etat.

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