Tournée du MEEM: Beaucoup de réalisations… et des problèmes

Du jeudi 16 au samedi 18 mars 2017, le Ministre de l’énergie, de l’eau et des mines, à la tête d’une délégation, a effectué une visite de terrain dans le centre et le sud du Bénin. Beaucoup de leçons sont à retenir.

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Le ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU, accompagné de son cabinet et des directeurs techniques et centraux, était en visite de terrain dans les départements du Zou, des Collines, de l’Ouémé et du Plateau.  Il est allé constater par lui-même l’exécution des projets dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des mines. Il y a eu beaucoup de réalisations, mais des difficultés ont été également observées.

Des réalisations très importantes

En effet, le gouvernement du président Patrice Talon a fait du développement de ces secteurs des priorités. Et les réalisations visitées démontrent bien cette ambition. A Onigbolo-Massè dans le département du Plateau, la ligne électrique de 63 KV en construction est un gros investissement qui permettra de desservir directement Porto-Novo et de fournir une énergie de qualité aux grosses entreprises, en l’occurrence les cimenteries. On peut parler aussi de la microcentrale de SETO (ZOU) d’une puissance de 40 KW dotée de système solaire. Etc. tout ceci concoure à l’amélioration dans la fourniture du  courant électrique, voire à l’éradication des perturbations, a laissé entendre le MEEM.

Dans le domaine de l’eau, on note plusieurs réalisations, des forages ont été visitées. De Sèto à Dangbo, en passant par Paouignan, Kétou et autres, l’enthousiasme des populations a été au rendez-vous. A l’Ecole primaire publique de Sèto-centre, un forage doté de système solaire est construit pour fournir de l’eau potable aux populations environnantes. Même situation du côté du village Vidjinnantoun dans l’arrondissement de Paouignan, commune de Dassa. Profitant de la construction d’une maternité dans cette zone très enclavée, le gouvernement y a construit un forage.

A Iwoyè dans l’arrondissement d’Idignin, commune de Kétou, la construction du site de la Police dans le cadre de la politique des frontières initiée par l’Etat béninois, apporte beaucoup de solutions aux populations de cette partie frontalière avec le Nigéria. Non seulement les problèmes de sécurité sont pris en compte, mais également la fourniture de l’eau potable y trouve également une solution satisfaisante. Car, un forage y est construit. Les populations vont en bénéficier selon les différents intervenants.

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D’ailleurs, la descente du ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU dans le marché de bétail d’Iwoyè a permis de dissiper les inquiétudes des usagers qui comprennent désormais que le gouvernement du Président Patrice Talon pense à eux. Et que le forage construit dans le domaine de la police devrait les desservir aussi. Car, il est envisagé d’en faire un ouvrage plus complexe, avec la construction d’un mini château, et la multiplication de points d’eau à travers la localité. Et tout cela devrait être associé à l’utilisation d’énergie solaire. Cette même démarche est envisagée pour la plupart des forages visités.

Retombées économiques et socio-communautaires

Il faut dire que la construction de ces forages rentre dans le cadre du « Projet 310 forages du Pnud ». C’est le fruit de la coopération entre l’Etat  béninois et le Programme des Nations-unis pour le développement (Pnud). A chaque fois, son Représentant-Résident, Siaka Coulibaly, a exprimé sa satisfaction de voir les populations disposer d’eau potable. Il a témoigné sa reconnaissance pour le gouvernement béninois qui fait de l’accès universel à l’eau potable,  un sujet préoccupant.

En ce qui concerne les usines de concassage à Sèto, (secteur minier), deux carrières d’exploitation de granite sont visitées. Si le site de Granu-Bénin est déjà fonctionnel, celui de Minex-Bénin est en cours d’achèvement. Le point commun est que la sécurité des populations environnantes est prise au sérieux. Mieux, la clause contractuelle en ce qui concerne les retombées économiques et sociocommunautaires, notamment la construction des infrastructures, le respect de l’environnement et l’utilisation de la main d’œuvre locales dans la mesure du possible sont respectées. Ce qui constitue une exigence non négociable pour le gouvernement béninois, a souvent martelé le ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU. De l’autre côté, le gravier fourni par ces industries devrait être utilisé dans les travaux de construction du nouvel aéroport international et ultra-moderne de Glo Djigbé dans la commune d’Abomey-Calavi, a-t-on retenu des différentes explications.

Entre autres retombées sociocommunautaires, la nouvelle cimenterie du Bénin (NOCIBE) installée dans la zone de Massè, commune d’Adja-Ouèrè, a pris en compte le collège de la localité qui a fait peau neuve. Désormais, les usagers de ce lieu d’apprentissage dégagent une grande fierté et promettent en tirer le meilleur profit.

Des problèmes aussi…

Il faut dire que tout n’a pas été rose sur le terrain. La descente du ministre de l’énergie, de l’eau et des mines a permis de se rendre compte des difficultés réelles. Malgré les nombreux efforts faits de part et d’autre, l’accès à l’eau potable et à l’énergie fiable et de bonne qualité reste malheureusement un luxe dans plusieurs localités. Même là où cela existe, il faut procéder à des extensions de réseaux électriques et des canalisations. Parfois, ce sont les installations, souvent vétustes, qui sont en panne. C’est le cas de la station de pompage d’eau de la Soneb à Savalou qui date de très longtemps, et qui ne permet plus de satisfaire les populations de la localité.

Par contre à Gogbo dans l’arrondissement de Gangban, le forage est limité à une utilisation minimale. Car, les installations seraient en panne depuis près de 17 ans. Ce qui ne permet plus d’alimenter la localité voisine de Dangbo.

Que ce soit à Savalou ou à Dangbo, il a instruit les cadres techniques concernés afin que la situation soit prise en compte rapidement, et que des solutions à cours et moyens termes soient trouvées.

A côté de la visite de terrain proprement dite, il y a eu aussi des rencontres avec les préfets, maires, chefs villages etc. des localités visitées. Les mêmes problèmes liés à l’énergie et à l’eau sont évoqués. Le ministre a souvent rassuré ses interlocuteurs. Car selon lui, le gouvernement du Président Talon y travaille, et le bout du tunnel n’est plus trop loin.

A Porto-Novo par exemple, le personnel déconcentré de la Direction départementale de l’énergie, de l’eau et des mines rencontré,  a évoqué les difficultés qui ne permettent pas d’atteindre les résultats escomptés. Elles ont pour noms l’insuffisance de personnel qualifié, le manque de matériels de travail, de motivation, pas de moyens de communication (téléphone, internet), l’exigüité du service des mines etc. Ils ont souhaité que les agents contractuels (85%) soit reclassés et devienne des agents permanents d’Etat. Ce qui pourrait les sécuriser davantage. Néanmoins, ils ont pris l’engagement d’accomplir comme à l’accoutumée leur devoir.

Le ministre a exprimé sa fierté vis-à-vis de ces agents. Il a également informé que des dispositions sont prises pour alléger leur souffrance. Il a demandé un peu de patience, le temps que les procédures administratives liées à la mise en œuvre du budget 2017 aillent à leur terme.

La tournée a pris fin ce samedi avec la promesse de trouver des solutions aux problèmes recensés, et de travailler à ce que les volets de l’énergie, de l’eau et des mines prennent leur part dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2016-2021) pour un Bénin véritablement révélé

Paradoxe de la vallée de l’Ouémé

La vallée de l’Ouémé serait la deuxième plus riche vallée au monde après celle du Nil en Egypte. Mais, elle reste largement peu exploitée lorsqu’on tient compte de ses nombreuses potentialités. Une fois encore, la tournée du ministre de l’énergie, de l’eau et des mines (MEEM) a révélé à nouveau ce paradoxe de la vallée de l’Ouémé. Et dans le cas d’espèce, les populations de cette vaste région ont très souvent les pieds dans l’eau, mais manquent d’eau potable.

C’est une situation qui perdure et qui se comprend difficilement. Malgré les efforts faits de part et d’autre, le problème demeure. Et à chaque fois qu’un forage ou une adduction d’eau villageoise (AEV) est réalisé, c’est la fête au village. Mais les populations qui vivent ces tribulations ne doivent pas se décourager. A en croire le ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU, la volonté du gouvernement du président Patrice Talon est de donner l’eau potable à tous les Béninois à l’horizon 2021. Et tout se fait pour que l’échéance soit respectée .

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