Pour sa première tournée africaine en octobre dernier, la chancelière allemande Angela Merkel a été reçue par les dirigeants africains, précisément au Mali et au Niger. Hier mardi, elle recevait à son tour un dirigeant africain, le président Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso.
Au cours de la rencontre entre les deux dirigeants, Angela Merkel a longuement abordé les questions de développement de la formation professionnelle et de la production de l’électricité au pays des hommes intègres. L’Allemagne faisant ainsi miroiter au Burkina Faso la possibilité de lui fournir une aide conséquente dans ces domaines. Angela Merkel n’a pas caché le fond de la philosophie qui sous-tend cette démarche.
« Le développement économique est le moyen le plus important pour lutter contre les migrations clandestines », expliquera plus d’une fois la chancelière.
Et le mot est lâché : migrations !
Le compte-rendu de la rencontre entre les deux dirigeants a été présenté de manière à souligner que leurs échanges se sont faits autour de trois principaux : économie, migrations et sécurité. Ça c’est pour le langage diplomatique. En langage plus convenu, le gouvernement d’Angela Merkel veut bien s’engager à aider le Burkina Faso dans son développement économique, mais espère qu’en retour ou en contrepartie, le Burkina Faso lui assurera sa franche collaboration pour la mise en place d’un programme de rapatriement de ses ressortissants déboutés du droit d’asile et qui attendent leur expulsion en Allemagne. Exactement la même démarche que lorsqu’elle s’est rendue au Mali et au Niger.
Développement économique contre rapatriement des sans-papiers : tel est le deal !
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